Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du congo (Rajec) exige la libération immédiate et sans condition du journaliste Stanis Bujakera et des autres professionnels des médias incarcérés. D’après le Rajec, Stanis Bujakera n’a commis aucune faute professionnelle, au regard de la loi. Il l’a fait savoir dans un mémo déposé, mercredi 20 septembre 2023, au ministère de la Justice, après une marche de protestation réunissant de nombreux journalistes.
Par ailleurs, le Rajec dénonce les poursuites judiciaires dont les journalistes sont actuellement victimes en République Démocratique du Congo, preuve d’une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher les journalistes indépendants d’exercer librement leur métier.
À cet effet, le Rajec a recensé plusieurs cas d’intimidations, d’agressions, de menaces de mort et même d’assassinat d’un journaliste, en plus du cas de Stanis Bujakera Tshamala arrêté par les services de sécurité le 8 septembre 2023 à l’aéroport international de Nd’jili, Papy Okito Teme, éditeur du journal Echo d’Opinions, au Nord-Kivu croupit au cachot de l’ANR après son interpellation par les éléments de la Garde Républicaine (GR), l’assassinat du reporter photographe en date du 17 septembre 2023, Pascal Kamanzi journaliste au Sud-Kivu risque plus de 5 ans de prison à la suite d’une plainte d’un politicien local, l’affaire Gauthier Sey, à Kinshasa poursuivi par un musicien, prend une tournure inquiétante.
À quelques mois des élections, les professionnels des médias se sentent menacer dont plusieurs journalistes arrêtés. Sans une presse libre, rien ne garantit un processus électoral transparent.
« Nous demandons aux autorités compétentes de laisser les professionnels des médias travailler librement et en toute sécurité, de prendre toutes les mesures nécessaires pour changer cet état des choses, de libérer immédiatement et sans condition les journalistes Stanis Bujakera et Papy Okito, de respecter la procédure en cas de tout autre éventuel cas de conflit entre un journaliste et la loi », a déclaré Edmond Izuba, porte-parole du Rajec.
« Nos pensées vont également à tous ces vaillants chevaliers de la plume et du micro qui ont perdu la vie dans l’exercice de la noble mission d’informer », a-t-il renchéri.