Alors que la polémique autour des propos de Koffi Olomide enflamme la scène médiatique congolaise, un nouveau rebondissement met en lumière des dysfonctionnements internes à la RTNC.
La récente émission « Le Panier » du 6 juillet 2024, avec comme invité le célèbre artiste Koffi Olomide, a déclenché une tempête médiatique.
Ses propos controversés sur la guerre d’agression, où il a affirmé « il n’y a pas guerre. Nous sommes tapés, on nous gifle », ont provoqué une levée de boucliers, tant au niveau du public que des autorités.
Cependant, une question reste en suspens : quel rôle a joué la direction de la RTNC dans cette affaire ?
Jessy Kabasele, le présentateur de l’émission, a été pointé du doigt pour avoir permis à Koffi Olomide de vilipender les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en direct.
Pour aggraver les choses, Kabasele a affirmé en pleine émission que la Directrice Générale, Sylvie Elenge, lui avait accordé dix minutes supplémentaires pour continuer l’interview.
Cette déclaration a suscité des interrogations.
En effet, des vérifications auprès des services compétents de la RTNC ont révélé qu’à ce moment précis, Kabasele n’aurait pas été en contact avec Sylvie Elenge.
Un membre de l’entourage de la DG s’est exclamé : « Est-ce que c’est Mme la DG qui produit cette émission pour lui demander d’ajouter quelques minutes ? »
Cette situation laisse présager un manque de respect flagrant envers la Directrice Générale de la RTNC, mettant en cause la crédibilité de Kabasele.
Selon un Professeur de l’ex-IFASIC, même si le présentateur parvient à échapper à une sanction pour les propos de Koffi Olomide, il pourrait difficilement éviter une punition sévère pour avoir cité abusivement le nom de la DG.
« Le contraire voudra que la DG Sylvie Elenge s’explique sur les raisons qui l’auraient poussée à accorder en direct des minutes supplémentaires au présentateur d’une émission alors que cela ne relève pas de ses tâches », a souligné ce Professeur.
En somme, cette affaire révèle des tensions internes et pose la question du respect des règles déontologiques au sein de la RTNC.
Une clarification s’impose pour rétablir l’ordre et la confiance dans les médias publics congolais.
