Dans un entretien accordé récemment à Congopresse.net, le célèbre activiste congolais Carbonne Béni, dit se lancer dans un nouvel engagement pour le développement de son pays.
En effet, cette figure emblématique de Filimbi veut désormais s’engager activement en politique. Selon lui, les préoccupations majeures de la population se noient dans les appétits insatiables des acteurs politiques, qui par leurs actes, faits et gestes donnent à croire qu’ils dirigent contre les intérêt vitaux des congolais et dans un total mépris de leurs problèmes les plus profondes parmi lesquels l’accès au plein travail, la dégradation générale du cadre de vie urbain, les coupures intempestives chroniques de la fourniture de l’électricité et de l’eau, la scolarité de qualité et l’éducation des enfants, le génocide silencieux des maladies bénignes, les difficultés de transport, la prostitution et délinquance juvénile, la toxicomanie, les érosions et inondations, la pauvreté, la famine, le logement décent, la couverture santé universelle et autres.
Un engagement pour un vrai changement
Croyant fermement que le changement est une décision politique, il a résolument décidé en cette année 2022 d’amplifier son engagement ensemble avec le peuple congolais mais cette fois-ci, à la dimension des décideurs, apprend-t-on. Car, ajoute-t-il, la seule manière évidente et saturante de changer ce pays, c’est d’avoir le pouvoir de décider de ce changement.
Dans le même ordre d’idées, ce militant pro-démocratie congolais et cofondateur du mouvement citoyen Filimbi estime que la RDC n’a jamais été véritablement et positivement gouvernée. Il affirme qu’ Il y a juste une minorité qui règne au nom d’une prétendue démocratie qui n’est qu’apparente.
Après l’alternance, place à l’alternative
Conscient de la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules dans les milieux de la jeunesse en pleine mutation, avec et au nom de laquelle il a mené à certains égards un « noble » combat ces dix dernières années, combat qu’il qualifie d’affranchissement, de liberté, d’honneur et de dignité. Un combat citoyen axé essentiellement sur l’alternance ayant coûté des pertes en vies humaines, des privations et des sacrifices énormes parmi plusieurs d’entre eux, il promet d’intensifier cette lutte dans sa seconde dimension, celle de constituer l’alternative au-delà de l’alternance.
Rappelons qu’en décembre 2016, Carbone Beni était au cœur de la grande mobilisation anti-Kabila pour la marche des chrétiens catholiques du 31 décembre 2017, initiée par le Comité Laïc de Coordination. Généralement visé dans les marches pacifiques, Il a été cette fois-là aussi brutalement arrêté aux côtés des quatre autres de ses camarades.
Il a été ensuite détenu pendant plus de neuf mois dans les cachots de l’Agence nationale de renseignements (ANR) à Kinshasa, avant d’être officiellement inculpé le 26 septembre pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », « offense au chef de l’État », et « publication et distribution d’écrits subversifs ». Ils furent condamnés de douze mois de prison par le Tribunal de Paix de la Gombe à Kinshasa, pour être libérés le 25 décembre 2018.
Déterminé à se sacrifier pour le bien-être de la population congolaise,Carbone Béni a confirmé de continuer le combat malgré les obstacles qui se présenteront sur son chemin.
De ce qui précède, l’attente de l’opinion tant nationale qu’internationale face à son nouvel engagement politique, sera immense.
