Après le vrai-faux éclatement du Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a fait appel aux forces vives du pays, au travers l’Union Sacrée de la Nation.
Cependant, dans la perspective des tractations en vue de la formation du gouvernement à venir, cette mobilisation ne se fait guère sans désemparer dans les quartiers généraux des partis politiques.
Dernière en date, les différends au sein du regroupement de Moïse Katumbi, à travers des contradictions publiques de Mohindo Nzangi, qui incarne un groupe des députés fidèles au Chairman de Mazembe, et Delly Sessanga, à la tête d’une moitié manifestement prête à rejoindre le navire Union Sacrée, indépendamment de Katumbi.
Doit-on craindre l’excès de pouvoir, consistant à régenter les députés des autres formations politiques y compris de l’opposition, de la part du président Félix Tshisekedi ?
A ce stade de la recomposition du paysage politique en République Démocratique du Congo, à en croire Olivier Kamitatu, cadre de l’Ensemble pour la République, « la logique arithmétique devant laquelle se trouve confrontée la nouvelle coalition en gestation appelle beaucoup de retenue et d’humilité ».
Pour l’ancien Ministre du Plan sous Joseph Kabila, « l’arrogance et la fatuité du maître d’ouvrage délégué n’ont aucune raison d’être ».
Manifestement, l’homme se réfère aux propos de Jean Marc Kabund, président du parti présidentiel et témoin des discussions directes entre Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et le Chef de l’État.
Il y a lieu de noter que depuis les élections de 2006, la vie politique en RDC est marquée par des alliances politiques, et que le parti de Moïse Katumbi avait favorablement répondu à l’appel de Félix Tshisekedi en vue de la redéfinition de la nouvelle majorité au pouvoir.
