À quelques jours des fêtes de fin d’année, les préparatifs se poursuivent chez les parents depuis le début du mois de décembre. À cet effet, les reporters de Congopresse.net se sont rendus ce vendredi 20 décembre 2024 dans la commune de Kintambo, à Kinshasa, où ils ont constaté une faible participation des parents kinois à ces préparatifs.
Beaucoup d’entre eux se disent déçus de la non-effectivité de la baisse des prix des biens de première nécessité.
« Il nous est totalement difficile de bien préparer les fêtes de fin d’année en ce moment. Les aliments sont vendus deux fois plus chers par rapport aux mois précédents », a déclaré Judith Bukasa, mère de deux enfants. Elle a ajouté : « Les préparatifs des fêtes de fin d’année 2024 ressemblent à ceux de 2023, où il y avait également une majoration des prix des biens de première nécessité ».
Faïda Kisongele a renchéri : « Dans notre pays, les fêtes de fin d’année sont généralement des moments où l’on consomme plus de viande, mais elle est vendue très cher. Un carton de cuisses de poulet se négocie à 68 000 francs congolais, et le poulet entier coûte 85 000 francs congolais ».
Pour Bruno Ngoma, vendeur dans une cabine téléphonique et père de quatre enfants, la situation devrait normalement s’améliorer grâce aux multiples mesures prises par le gouvernement actuel. Cependant, il constate que l’impact tarde à se faire sentir.
La semaine dernière, le gouvernement congolais avait annoncé un accord avec les importateurs de produits de première nécessité pour une baisse effective des prix. Cependant, Bruno se demande : « Nous nous demandons si cette baisse ne concerne que ceux qui achètent en grande quantité et non ceux qui achètent en petite quantité ? ».
Jeannine Budiongo a, pour sa part, lancé un appel : « Nous demandons aux autorités du pays de suivre à la lettre la mise en application de leurs décisions afin d’assurer de bonnes festivités pour l’ensemble de la population congolaise ».
Selon le ministère national de l’Économie, un délai est nécessaire pour que les effets de cette baisse se fassent ressentir sur les différents marchés. Cela dépendra du temps qu’il faudra aux grossistes et détaillants pour écouler leurs anciens stocks et se réapprovisionner à des prix réduits.
Il convient également de noter que les festivités de fin d’année sont souvent marquées par l’achat de nouveaux vêtements pour les enfants. Sur ce point, aucune régulation n’a encore été observée, et les prix des habits continuent d’être revus à la hausse, ajoutant à la désolation des parents.