Tous les prévenus au procès du meurtre du général Delphin Kahimbi ont été acquittés. Dans son verdict rendu lundi 7 juin à la prison centrale de Makala à Kinshasa, le Tribunal de grande instance dit n’avoir retenu aucune charge contre eux.
En l’absence de preuve matérielle sur le meurtre de l’ancien chef de renseignements militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), le Tribunal de grande instance déclare la veuve du général Delphin Kahumbi et tous les autres prévenus libres.
Le ministère public avait requis des peines allant de 15 à 20 ans de prison et à la peine capitale.
Débuté le 3 mai, le procès du général Kahimbi retrouvé mort dans sa résidence le 28 février 2020 se clôture sans que la justice n’ait élucidé les circonstances de cette disparition.
Le général Delphin Kahimbi, chef d’état-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires, est décédé le 28 février 2020 à Kinshasa. Il avait été suspendu deux jours avant sa mort, après avoir été interpellé le 20 février 2020 par la Direction général de migration (DGM), alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’Afrique du Sud.
Il serait accusé par le Conseil national de sécurité d’avoir dissimulé des armes et de tentative de déstabilisation. Il était également soupçonné d’avoir « mis l’actuel gouvernement sous surveillance. »
Le général Delphin Kahimbi, présenté comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila, a occupé la fonction de chef d’Etat-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires pendant six ans. Avant cela, il avait été successivement commandant second en charge des opérations Kimya 2 au Sud-Kivu et commandant second en charge des opérations et renseignements de la 34e région militaire au Nord-Kivu.