Le cabinet du ministère des ITPR vient de faire une mise au point ce lundi 21 février, en présentant des données techniques pour répondre aux inquiétudes de l’Association congolaise pour l’accès à la justice. En effet, l’ACAJ avait dénoncé, la semaine dernière, l’autorisation dudit ministère qui demandait la prolongation du contrat de péage au profit du chinois SOPECO/SGR, en dépit de l’échec de ce partenariat.
Dans sa mise au point, le cabinet du ministre des ITPR indique les trois contrats signés avec SOPECO/SGR « ont intégré d’autres travaux supplémentaires ». En ce qui concerne la concession Kinshasa-Matadi, « loin d’être un échec », elle « a permis de garantir la praticabilité en permanence, ce depuis près de 14 ans sur le corridor important qui assure le ravitaillement de la ville de Kinshasa avec un temps de parcours qui est passé de 18 heures à 6 heures », peut-on lire dans ce document.
Analysant cette mise au point, l’ACAJ annonce à son tour que les éléments qui y sont évoqués ne correspondent pas à la réalité actuelle.
« L’ACAJ a analysé la mise au point du Ministre des ITPR. Cependant, les éléments qu’elle dispose établissent que : les péages Kinshasa-Matadi, Kasumbalesa-Lubumbashi et Lubumbashi-Kolwezi ont produit depuis 2007 à ce jour 1,8.00.000 $ qui doivent être justifiés par ladite société. En appliquant le taux standard de 850.000/km, l’Etat congolais aurait dû disposer plus ou moins 2000 km de routes asphaltées sur les tronçons Matadi-Kinshasa, Kasumbalesa-Lubumbashi, Lubumbashi-Kolwezi. Ce qui n’est le cas à ce jour! », a déclaré ce lundi 21 février, Me Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.
« Le taux de 850.000$ par km concerne une route à construire. S’il s’agit de celle déjà asphaltée comme le cas de Kinshasa-Matadi-Boma et Lubumbashi-kolwezi, c’est la moyenne 50% qui s’applique, et ce dans la plupart de pays Africains. A titre d’exemple, le tronçon Nairobi-Mombasa au Kenya mis au régime de péage à 2008 presqu’au même moment est déjà transformé en autoroute 2×2 avec les fonds produits par la concession de 2008 à 2015, soit 7 ans après et SOPECO en 14 ans est incapable de présenter 1 km d’autoroute », a-t-il poursuivi.