
Face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et aux appels croissants au dialogue, Patient Sayiba, homme d’État et ancien Directeur Général de l’OGEFREM, a exprimé une position tranchée, rejetant toute idée de négociation et appelant à un changement radical de leadership. Dans une série de messages postés sur son compte X, l’ancien haut fonctionnaire a estimé que « la solution au problème qui secoue actuellement la RDC n’est pas du tout dans un prétendu dialogue ».
L’expert en Transport et facilitation du commerce, connu pour ses prises de position directes et souvent controversées, a estimé que les Congolais n’ont «pas besoin d’un nouveau pacte politique et social». Il a rappelé que « la Constitution, de laquelle découlent toutes les lois qui régissent le fonctionnement des institutions et la vie dans la société congolaise, est le Pacte Républicain consensuel du peuple ».
Sans le nommer explicitement, Sayiba a désigné un responsable, qu’il qualifie de « Jonas » dans le navire Congo, comme étant celui qui a « brisé ce Pacte Républicain en opérant un coup d’État constitutionnel, en réinstaurant une dictature sauvage et monté une partie de la population contre une autre ». Selon lui, « la solution, c’est de le jeter dans la mer et de sauver le navire, les passagers et la cargaison à bord ».
L’ancien Directeur Général de l’OGEFREM a également exprimé son scepticisme quant aux motivations des « initiateurs du dialogue, » suggérant que leur objectif pourrait être de « créer une baleine qui va le recueillir et le larguer sur les rives de Ninive (par eux déjà identifiés). »
Les propos de Patient Sayiba, qui s’inscrivent en rupture avec les appels au dialogue lancés par de nombreux acteurs régionaux et internationaux, interviennent dans un contexte de tensions exacerbées par l’agression rwandaise et l’occupation de certaines zones de l’Est de la RDC par le M23. Ses déclarations, qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, mettent en lumière les divisions profondes qui traversent la société congolaise sur la manière de résoudre la crise.