Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a estimé, lors d’une interview exclusive accordée à Radio Okapi le mardi 14 janvier 2025, que la création d’emplois en République démocratique du Congo (RDC) ne peut être recensée selon des critères strictement formels. Il a évoqué l’existence de nombreuses activités professionnelles méconnues mais exercées au quotidien par des congolais.
« Au-delà de ce que nous considérons comme travail formel, il y a beaucoup d’emplois qui se créent, que nous générons dans notre environnement, mais que nous n’arrivons pas à recenser », a déclaré Patrick Muyaya. Il a cité, à titre d’exemple, les métiers de cuisiniers et de lavandiers qui évoluent dans l’informel.
Cette déclaration intervient alors que le président de la République, Félix Tshisekedi, avait promis, lors de son discours d’investiture pour son second mandat en janvier 2024, un programme ambitieux axé sur six secteurs prioritaires, incluant la création de 6,4 millions d’emplois pour répondre aux attentes pressantes de la population.
Le ministre de la communication et des Médias a reconnu l’importance de cette priorité, dans un pays où plus de 68 % de la population est jeune, avec plus de la moitié âgée de moins de 25 ans. Selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT), le taux de chômage en RDC a atteint une moyenne de 20,13 % entre 1991 et 2024, avec un pic record de 22,40 % en 2020.
Patrick Muyaya a également confirmé que certaines initiatives de création d’emplois, portées par le gouvernement, commencent à voir le jour en RDC. Cependant, il a souligné que le recensement exact des emplois créés est une tâche confiée à l’Office national de l’emploi (ONEM) et au ministère du Travail.