La crise actuelle de la RDC ne laisse pas indifférents les acteurs politiques congolais de tout bord. A l’occasion de la deuxième année de l’alternance civilisée à la tête de la RDC, Augustin Kabuya a accordé ce dimanche 24 Janvier une interview à la radio Okapi.
Au sujet de la coalition au pouvoir, le Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social rappelle que des humiliations subies par le 5 ième président de la RDC, ainsi que le sabotage des intérêts du peuple ont nécessité la dissolution de la machine FCC-CACH, en vue de lorgner une autre vision, celle de l’Union Sacrée pour la Nation congolaise.
Cependant, le SG recale toute idée d’échec au bilan de ces 2 années au sommet du pays, et voit plutôt des progrès, malgré la Covid-19 qui a déstabilisé toutes les grandes nations du monde.
En diplomatie, « la RDC est en bon terme avec tous ses 9 voisins. »
Sur l’adhésion de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba à l’Union Sacrée de la Nation, Kabuya rappelle que l’UDPS a enduré l’opposition pendant 37 ans, et connaît mieux que quiconque les conséquences de la politique d’exclusion. Moïse Katumbi et JP Bemba sont des Congolais, et la République a besoin d’eux pour reconstruire la RDC.
A propos des caciques du FCC et transfuges à l’Union Sacrée comme Lambert Mende, ce cadre du parti présidentiel rappelle qu’à la création du Rassemblement de l’opposition, chapeauté à l’époque par Etienne Tshisekedi, il y a de ceux qui ne voulaient pas travailler avec Moïse Katumbi, lequel n’avait finalement pas trahi l’opposition. Pourquoi Lambert Mende et les autres ne pourront-ils pas changer eux aussi ?
A propos de l’élection présidentielle de 2023, l’homme rappelle avoir refusé d’intégrer les institutions et resté dans le parti pour la victoire de Félix Tshisekedi en 2023.
S’adressant au peuple congolais, Augustin Kabuya se dit préoccupé par la situation du pays, avant d’énoncer qu’ il vaut mieux la fin d’une chose que son commencement. Il attend prêcher l’amour parmi les Congolais.
Notons que Félix Tshisekedi a été élu lors des élections générales du 30 décembre 2018, et a prêté serment le 24 janvier 2019, aujourd’hui 2 ans jour pour jour. Dans son discours d’investiture, le chef de l’État avait annoncé la libération des prisonniers politiques, la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que l’éradication des groupes armés.