Dans une plainte déposée au bureau du procureur près la Cour d’appel du Sud Kivu, Billy Kambale, actuel Ministre congolais de la Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et Amato Basire, député national Unc, auraient détourné une somme de plus d’un million de dollars américains (soit 1.150.000 USD) alloués pour l’exécution des travaux de 100 jours du Chef de l’Etat congolais, en province du Sud-Kivu.
C’est le « Collectif des citoyens indignés » qui a fait ces accusations jeudi 13 février dernier dans une plainte déposée au bureau du procureur près la Cour d’appel du Sud-Kivu, à Bukavu.
Dans une intervention sur les antennes de la radio EKA FM émettant à Bukavu, Augustin Ntayi Tunda, l’un des membres de ce collectif, exige l’ouverture d’une enquête à l’endroit de ces deux cadres de l’Union pour la nation congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe, actuel Directeur de cabinet du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Le collectif les accuse d’avoir participé au détournement des fonds, neuf mois après le lancement du programme d’urgence de 100 jours du président de la république. Pour ces citoyens, aucune réalisation n’a été faite dans ce coin du pays. Et d’ajouter : « seule une somme de 200.000 USD a été réceptionnée par l’Office de route sur 1.350.000 USD, prévue pour la réalisation des axes Buhale-Shabunda et la ville de Bukavu, sans nommer d’autres axes du même programme. Pour Augustin Ntayi Tunda, la somme de 1.150.000 USD serait détournée par ces membres de l’UNC. « Il ne faut pas aller par le dos de la cuillère. Nous savons bien qu’il y a eu deux pionniers de 100 jours à Bukavu. Journalistes et nous tous, l’opinion se rappèlera qu’il y a des preuves lorsqu’ils venaient le faire. En l’occurrence l’honorable Amato Basire et l’excellence Billy Kambale, ce sont les deux qui vulgarisaient. Ce sont les deux qui doivent nous dire clairement avec la réalisation zéro, où serait le problème. Il n’y a rien d’acharnement, il est question de redevabilité sociale comme principe dans un régime démocratique », a soutenu ce membre du Collectif.
De son côté, le député provincial UNC Omer Bulakali, a à ce sujet indiqué qu’il appartient aux mouvements citoyens de réunir toutes les preuves et dès que celles-ci seront réunies, qu’on les présente. C’est à ce moment que l’UNC son parti réagira. Pour l’heure, le parti se refuse de s’exprimer sur des rumeurs ou des allégations. Et de préciser que « s’il s’avère qu’il y a quelqu’un de notre parti ou d’un autre qui aurait volé sur le dos du peuple congolais pour s’acheter des maisons et payer de plantations ou des fermes, je vous assure que nous nous battrons aux côtés de la population pour que justice soit rendue et pour que le Congo devienne une véritable Etat des droits ».
Giscard Havril Mane