Accusés de partialité par le prévenu, les deux juges composant la Cour de cassation ont jeté l'éponge, laissant planer un climat de suspicion grandissant sur l'issue de cette affaire sensible.
La crise de confiance, déjà palpable dans l'opinion publique, s'est intensifiée suite à la récusation formelle de Thomas Otshudi et Justin Kibambe par Constant Mutamba. L'ancien ministre, mis en cause pour détournement de fonds, a invoqué des motifs de partialité pour contester la légitimité des deux magistrats.
La Cour de cassation a finalement accédé à la demande de Mutamba, actant le retrait des deux juges de la composition. "Je décide donc de me déporter au nom d'une exigence constitutionnelle d'impartialité qui doit fonder la confiance du prévenu pour que la justice demeure un sanctuaire", a déclaré le juge Thomas Otshudi, tentant de désamorcer la polémique.
Cette décision intervient après une altercation houleuse entre Mutamba et les deux juges lors de la quatrième audience. Le prévenu avait reproché aux magistrats des "menaces et intimidations verbales", fragilisant davantage la sérénité des débats.
Le retrait de ces deux figures clés de la Cour de cassation constitue un coup dur pour le procès de Constant Mutamba. L'affaire, déjà complexe et politiquement chargée, se trouve désormais plongée dans une incertitude accrue. La désignation de nouveaux juges et la reprise des audiences sont attendues avec une attention particulière, tant l'enjeu est de garantir l'impartialité et l'équité de la justice dans ce dossier emblématique.
Ali Biayi