L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a, ce vendredi 10 janvier, réagi à un rapport accablant des experts des Nations Unies sur la situation critique dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce rapport met en lumière la responsabilité du Rwanda et du groupe armé M23/AFC dans la déstabilisation de la région.
Selon l’ACAJ, le groupe rebelle M23/AFC a été créé et soutenu par les autorités rwandaises, son objectif étant de déstabiliser la RDC et de piller ses précieuses ressources naturelles. Les violations des droits de l’homme, notamment par des responsables politiques et militaires du Rwanda, continuent d’être une grave préoccupation, alors qu’ils cherchent à contrôler des concessions minières.
L’ACAJ a également souligné le fait que des pays et des sociétés multinationales profitent de ces violations, sans que leurs identités soient clairement établies, tout comme celles de leurs fournisseurs d’armes. Il a été rapporté que les ressources naturelles illégalement exploitées financent l’achat d’armes utilisées pour terroriser les populations civiles dans la région.
Face à ce constat, l’ACAJ appelle à une action concertée des institutions internationales :
– Conseil de Sécurité des Nations Unies : Audit du dernier rapport pour imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda et le groupe M23/AFC afin de préserver la crédibilité de l’ONU.
– Union Africaine : Invitation à son médiateur, le Président João Lourenço, pour sanctionner les dirigeants rwandais responsables de la dégradation de la situation sécuritaire.
– Union Européenne : Résiliation de la convention sur la traçabilité des minerais critiques avec le Rwanda et adoption de sanctions contre les dirigeants bafouant les droits de l’homme.
L’ACAJ appelle également le gouvernement de la RDC à restaurer l’ordre public et exhorte les géants de l’industrie technologique (GAFA et GAFAM) à ne plus s’approvisionner en minerais critiques en provenance du Rwanda, considérés comme des « minerais de sang ».
Enfin, l’association encourage les victimes des violations des droits de l’homme à s’organiser pour réclamer justice. Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, a affirmé que des mesures doivent être prises pour répondre à cette situation inacceptable et répondre aux attentes du peuple congolais.