Dans un contexte mondial tendu, marqué par les rivalités entre grandes puissances, l’ancienne sénatrice Francine Muyumba a réagi à la récente rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, saluant un geste de « maturité politique » en dépit de leurs divergences idéologiques. Une référence internationale que la cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) oppose, non sans critique, à la situation en République démocratique du Congo.
Alors que la RDC traverse une crise politico-sécuritaire aiguë, Francine Muyumba déplore le manque de volonté des autorités congolaises d’initier un véritable dialogue inclusif. « En RDC, les dirigeants préfèrent conserver leur pouvoir au détriment de la paix. Ils refusent le dialogue national inclusif et sincère, alors que la nation s'effondre sous le poids de leur orgueil », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : « La paix n’est pas une faveur, c’est un devoir sacré. Gouverner, ce n’est pas protéger un fauteuil, c’est protéger un peuple ».
Plusieurs forces de l’opposition réclament, sous la médiation de la CENCO et de l’ECC, l’organisation rapide d’un dialogue national pour répondre aux multiples crises politiques, sécuritaires et sociales qui secouent le pays.
Du côté du pouvoir, cette initiative semble reléguée au second plan. Les discussions entamées à Doha entre le gouvernement et les rebelles du M23 sont présentées comme priorité sécuritaire, tandis que l’inclusion récente d’un opposant et de membres de la société civile dans le gouvernement Suminwa II est mise en avant comme geste d’ouverture.
Ali Biayi