Le vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, a échangé, ce jeudi 03 août 2023, à son cabinet de travail, avec les opérateurs économiques œuvrant dans le secteur des télécommunications et dans l’importation des produits de première nécessité.
Au cours de ce dialogue, les opérateurs œuvrant dans le secteur des télécommunications ont déploré la chute de leurs chiffres d’affaires au cours du mois de juin et juillet à cause de la fluctuation du taux de change. Ils ont sollicité l’implication du gouvernement pour sensibiliser les banques commerciales à se conformer aussi au taux de change actuel fixé par la Banque Centrale. Ils ont justifié les abus décriés par le vice-premier ministre Vital Kamerhe par le souci de ne pas vendre à perte.
Le patron de l’Économie nationale voulait avoir des explications claires sur le maintien, dans la tarification de leurs offres et services, du taux de change supérieur à celui officiel et dont la tendance est à la baisse sur le marché, grâce aux différentes mesures d’encadrement prises par le gouvernement central.
D’autre part, ils sollicitent l’appui du ministère de l’Économie nationale pour discipliner les revendeurs des services offerts par les sociétés de télécommunications car ils vendent à un taux de change supérieur au taux convenu avec les opérateurs. Leur troisième sollicitation est d’uniformiser la taxation en Franc Congolais à toutes les régies fiscales.
Les mêmes raisons ont été soutenues par les opérateurs œuvrant dans l’importation des produits de première nécessité. Tous, à l’unanimité, disent suivre le taux appliqué par les banques commerciales pour ne pas vendre à perte.
Les opérateurs économiques se sont dits toutefois disposés à soutenir les mesures prises par le gouvernement pour baisser le taux de change sur le marché. Mais, ils martèlent sur la nécessité du respect du taux de change actuel au niveau des banques commerciales.
Le vice-premier ministre en charge de l’Économie nationale a promis toute son implication pour que les banques commerciales puissent désormais appliquer le taux fixé par la Banque Centrale dans toutes les transactions avec les opérateurs économiques.
Rappelons qu’il y a près de deux semaines, le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait réuni les membres du gouvernement, le président du Conseil économique et social, l’Inspection générale des finances, la Fédération des entreprises du Congo, l’Association congolaise des banques et la Banque Centrale du Congo, pour une séance de travail visant à remédier à la dépréciation du franc congolais face à la devise étrangère.
Notons que depuis la mise en application de ces différentes mesures, le monnaie américaine continue sa descente et se négocie entre 2 200 et 2 300 Francs Congolais dans la ville province de Kinshasa.