Dans un contexte politique congolais caractérisé par la turbulence, l’élection du bureau définitif du Sénat prend une tournure notable avec la désignation de Salomon Kalonda au poste de rapporteur adjoint. Ce choix stratégique de Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, témoigne de la dynamique interne au sein de l’opposition.
Salomon Kalonda, qui occupe le rôle de bras droit de Katumbi, avait été élu sénateur lors des élections sénatoriales, malgré son incarcération et l’absence de campagne. Son ascension est marquée par des circonstances particulièrement délicates, notamment des accusations de trahison et de collusion avec le M23, un groupe rebelle actif dans l’Est du pays et soutenu par le Rwanda.
Ces accusations, qui avaient conduit à des poursuites judiciaires, se heurtent désormais à un obstacle majeur : l’immunité parlementaire, dont bénéficie Kalonda depuis son élection. La Cour militaire de Kinshasa/Gombe, initialement saisie du dossier, s’est déclarée incompétente pour poursuivre l’affaire.
Par ailleurs, l’élection du bureau définitif du Sénat, prévue initialement, a été reportée de 72 heures en raison de « questions logistiques ».
Ce décalage repousse à début août la mise en place du nouveau bureau sénatorial, prévue sept mois après la présidentielle.
La désignation de Kalonda et les complications judiciaires qui l’entourent ajoutent une dimension complexe à la formation du nouveau gouvernement et à la gestion des institutions sénatoriales, reflet des défis politiques persistants en RDC.
