RDC : Ensemble pour la République de Katumbi rejette les accusations de collusion avec des rebelles

Le parti politique de l’opposant Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, a formellement rejeté les allégations de collusion avec des mouvements armés, récemment relayées par des sources onusiennes. Dans une lettre adressée au Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, la formation qualifie ces accusations de « non fondées » et infondées.

 

Ensemble pour la République affirme que son président n’a « ni de près ni de loin » été impliqué dans un quelconque conflit armé. Le parti souligne également qu’aucun de ses organes compétents en matière de négociations ou d’alliances n’a engagé d’actions susceptibles d’indiquer une collaboration avec une opposition armée ou un groupe rebelle.

 

Le parti s’interroge sur le timing et les motivations de ces accusations, qui surviennent peu après leur conclave de Bruxelles début août, où Ensemble pour la République a réaffirmé son « engagement républicain » et son soutien au dialogue inclusif piloté par la CENCO et l’Église du Christ au Congo.

 

Le parti souligne : « Nous sommes en droit de nous interroger sur le moment choisi par le Gouvernement pour relancer ces allégations infondées, juste après notre conclave de Bruxelles dont la déclaration finale réaffirme notre engagement républicain et notre adhésion au dialogue inclusif initié par la CENCO et l’ECC en faveur de la paix et du vivre-ensemble dans notre pays. »

 

Tout en rejetant fermement ces accusations, Ensemble pour la République réaffirme son engagement pour la paix et le dialogue. Le parti soutient pleinement les négociations en cours à Doha entre le gouvernement congolais et l’Alliance des Forces pour le Changement/M23, qu’il considère comme essentielles pour restaurer la sécurité et permettre le retour des réfugiés et déplacés internes.

 

« C’est dans cet esprit que le Président national encourage les pourparlers engagés à Doha afin de garantir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national, facilitant ainsi le retour des populations déplacées à leur cadre de vie », indique la correspondance.

 

Sur le plan international, Moïse Katumbi a entrepris une démarche auprès des instances onusiennes. Selon une source proche, il a adressé une lettre au président du Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, contestant les conclusions du dernier rapport des experts onusiens évoquant des contacts présumés entre lui et l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, aujourd’hui à la tête de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC).

 

Katumbi qualifie ces affirmations de « non fondées » et souhaite démontrer, auprès des institutions internationales, que son combat reste strictement politique et pacifique.

 

Ces accusations interviennent dans un contexte de tension croissante entre le pouvoir et une partie de l’opposition. Tandis que le gouvernement poursuit ses discussions avec certains groupes armés à l’Est, la mise en cause de figures politiques comme Katumbi nourrit la controverse. Pour Ensemble, il s’agit d’une manœuvre visant à « fragiliser » son image alors que le parti cherche à renforcer son rôle dans le processus national de paix et de réconciliation.

 

La rédaction

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