L’accord stratégique conclu entre Washington et Kinshasa sur l’exploitation des minerais critiques fait déjà polémique. Dans une lettre adressée le 11 août à l’administration Trump, la députée démocrate Linda T. Sánchez, accompagnée de 51 autres membres du Congrès, dénonce un processus jugé opaque, sans consultation parlementaire ni garanties pour les populations locales.
Au cœur de cet accord : l’accès des États-Unis à des ressources vitales comme le cobalt, le coltan ou le lithium, indispensables à la transition énergétique. Mais pour les élus, cette entente, négociée dans l’ombre, fait l’impasse sur les réalités sociales et environnementales en République démocratique du Congo, principal fournisseur mondial de ces minerais.
« Nous ne pouvons pas bâtir un avenir énergétique durable sur la souffrance d’autrui », a déclaré Linda Sánchez, fustigeant un partenariat qui risque d’aggraver les conditions de vie dans les zones minières congolaises, déjà marquées par l’exploitation, la pollution et les violations des droits humains.
Les parlementaires américains évoquent également de possibles conflits d’intérêts, notamment l’implication présumée d’un proche de Donald Trump, qui aurait cherché à obtenir des concessions dans la région sensible de Rubaya, riche en coltan.
Les signataires exigent la suspension immédiate de l’accord en attendant une évaluation parlementaire complète. Ils appellent à la mise en place de mécanismes de transparence, de clauses environnementales strictes, ainsi qu’à l’intégration des communautés locales dans les processus de décision.
Nathan Kumba