La publication rapide des résultats de l'Examen d'État (EXETAT) en République Démocratique du Congo suscite des interrogations et des débats. Face aux doutes sur la crédibilité de ce processus accéléré, le ministère de l'Éducation nationale se défend et met en avant une transformation technologique inédite.
Jacks Ngalangala, conseiller en sécurité informatique du ministère, reconnaît la légitimité des interrogatoires de la population. Toutefois, il assure que cette célébrité n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une "stratégie rigoureuse" et d'une "optimisation du système de correction des examens".
"Innover, ce n'est pas publier vite, c'est créer les conditions pour que les choses avancent avec cohérence et efficacité", explique Ngalangala. Il précise que "l'obtention des résultats en trois jours est une conséquence, et non un objectif en soi".
Selon le conseiller, cette rapidité est due à une combinaison de facteurs : une logistique optimisée, la décentralisation du scannage et de la correction des copies, ainsi que l'intégration d'un nouveau logiciel intelligent. "Ces éléments ont permis de réduire drastiquement les délais", souligne-t-il.
Pour pallier les difficultés d'acheminement des copies vers Kinshasa, le ministère a installé des "centres modernes de correction" dans trois provinces, capables de traiter non seulement leurs propres copies, mais aussi celles des provinces voisines.
Autre élément numérique clé de cette "révolution" : l'introduction d'une technologie intégrant l'intelligence artificielle, capable de corriger de 8 à plus de 100 pages par minute, remplaçant ainsi l'ancien système, beaucoup plus lent.
Alors que la publication des résultats se poursuit progressivement à travers le pays, le ministère de l'Éducation espère convaincre de la fiabilité de ce nouveau processus et de la crédibilité des résultats obtenus. Le défi est de taille, car la transparence et l'équité de l'EXETAT sont cruciales pour l'avenir des élèves congolais.
Ali Biayi