Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a soulevé de nouvelles raisons en faveur d’une révision ou d’un changement de la Constitution, adoptée en 2006. Ce mercredi 11 décembre, lors de son discours sur l’État de la Nation devant les membres des deux chambres du Parlement, le Chef de l’État a estimé que certaines dispositions constitutionnelles freinent l’efficacité de son action.
« Je dois rappeler que cette première année de mon nouveau mandat a été marquée par un démarrage difficile, voire retardé, notamment en raison du temps nécessaire pour la désignation du Premier ministre et la mise en place des institutions, conformément aux exigences de notre Constitution. Bien que ces délais soient contraignants, ils sont indispensables pour respecter les principes fondamentaux de notre démocratie. Cependant, cette situation nous invite à une réflexion commune », a déclaré Félix Tshisekedi.
Ces propos s’inscrivent dans un contexte de débat récurrent sur une éventuelle révision de la loi fondamentale, alimenté par les critiques du président, notamment lorsqu’il avait qualifié certains textes constitutionnels de « rédigés par des étrangers ». Cette fois, le Chef de l’État a souligné d’autres aspects qui, selon lui, ont entravé son action au cours de son mandat précédent.
Félix Tshisekedi appelle désormais à une réflexion nationale sur une éventuelle réforme constitutionnelle. « Il est peut-être temps d’engager une réflexion commune sur la réforme constitutionnelle », a-t-il ajouté.
Ce débat reste cependant controversé sur la scène politique congolaise. Les partisans de l’Union sacrée, coalition soutenant le Président, multiplient les campagnes pour promouvoir cette vision. En revanche, l’opposition considère cette initiative comme une tentative déguisée de permettre à Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat.
Depuis ses premières déclarations sur une éventuelle réforme, le président a assuré qu’il ne souhaitait pas rester au pouvoir au-delà des limites actuelles. Cependant, les associations de la société civile et les partis d’opposition s’opposent fermement à toute révision constitutionnelle. Ils organisent des manifestations et dénoncent régulièrement ces projets dans leurs sorties médiatiques.