
Mardi 25 mars dans la soirée, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a présidé une réunion interinstitutionnelle importante, visant à évaluer la situation sécuritaire prévalant dans l’Est du pays. Cette rencontre a également permis de discuter de la mise en place d’une équipe de médiateurs, comme convenu lors du dernier sommet des Chefs d’État et des gouvernements de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe).
Au sortir de cette rencontre stratégique, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a relevé l’importance des échanges qui ont eu lieu. « Le président de la République nous a informés que l’EAC et la SADC travailleront désormais ensemble dans le cadre du processus de Luanda et de Nairobi. Il a précisé que Doha n’a pas annulé Luanda ni Nairobi ; au contraire, Doha vient renforcer ces initiatives », a-t-il déclaré.
La réunion a également porté sur la résolution 2773, récemment adoptée, qui impose des sanctions et appelle à la cessation des hostilités. Vital Kamerhe a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont soutenu cette résolution, la qualifiant de « victoire diplomatique ». Cependant, il a insisté sur le fait que cela ne suffit pas. « Nous avons besoin de modalités pratiques pour appliquer cette résolution, surtout après les échecs passés concernant des résolutions similaires, comme celle sur la démilitarisation de Kisangani », a-t-il ajouté.
Le président Tshisekedi a exhorté la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ainsi que son gouvernement, à intensifier les efforts diplomatiques pour clarifier aux partenaires internationaux comment rendre opérationnelle la résolution 2773.
Par ailleurs, le Chef de l’État a mis en avant une initiative conduite par son conseiller spécial en matière de sécurité, axée sur des consultations politiques. « Cette initiative constitue une première étape vers des pourparlers qui devraient déboucher sur des discussions en vue de former un gouvernement d’union nationale. L’objectif ultime est de restaurer l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC », a précisé Kamerhe.
Cette réunion a réuni plusieurs figures politiques clés, dont la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, le 1er vice-président du Sénat José Kalala, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe et le président de la Cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta. Ensemble, ils ont exprimé leur détermination à unir leurs forces pour faire face à la crise sécuritaire qui menace la stabilité du pays.