L’assassinat de Chérubin Okende a fait l’objet d’une correspondance adressée officiellement au président de la République Félix Tshisekedi par la famille biologique de l’ancien ministre des Transports.
Cette lettre intervient quelques jours après la plainte déposée par sa veuve, ses enfants, son père ainsi que ses frères et sœurs contre inconnu, à la suite de la mort de Chérubin Okende.
Dans ce communiqué, la famille biologique de Chérubin Okende condamne les sorties médiatiques du Procureur Général près la Cour de Cassation qui tendent, selon elle, à préparer l’opinion à accepter les conclusions qui sembleraient avoir déjà été arrêtées.
« A cet effet, nos clients désapprouvent les conférences de presse tenues par le Ministère Public, représenté par le Procureur Général près la Cour de Cassation au cours desquelles il fait des affirmations sur les circonstances de l’assasinat de l’Honorable Chérubin Okende qui serait mort, à l’en croire, par balle et ce, en l’absence de toute autopsie », peut-on lire dans ce document.
« Nos clients sont d’avis que ces déclarations précipitées tendraient à préparer l’opinion à accepter les conclusions qui sembleraient avoir déjà été arrêtées. Cependant, ils exigent le respect de la présomption d’innocence et du caractère inquisitorial de l’instruction », précise ce document.
Par conséquent, les avocats de la famille de l’ancien ministre des Transports exigent notamment la fixation de la date probable de l’autopsie et l’identité de l’autorité judiciaire habilitée à communiquer sur cette affaires. Le collectif d’avocats de cette famille recommande la composition de la commission d’enquête, l’étendue de ses pouvoirs et la limite de ses responsabilités ; l’existence ou pas, en son sein, d’experts internationaux pour garantir la sincérité de ses conclusions, la date probable de l’autopsie, l’identité de l’autorité judiciaire (en l’occurrence le Parquet) habilitée à communiquer sur cette affaire.
Il convient de retenir que plusieurs personnes seraient déjà entendues à ce sujet, affirment des sources policières. Néanmoins, deux collaborateurs de Chérubin Okende sont entre les mains de la justice. Il s’agit notamment du garde du corps et du chauffeur de l’ancien ministre des Transports.
