
Le Président Félix Tshisekedi a reçu, lundi 10 février, à la Cité de l’Union africaine, une délégation gouvernementale venue lui rendre compte de la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) tenue le 7 février 2025 à Genève. Au cœur des discussions : la situation sécuritaire et humanitaire catastrophique dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), une région en proie aux violences depuis des années.
Selon le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette session du CDH a été marquée par une victoire diplomatique pour Kinshasa : « Nous avons pu obtenir un vote unanime du Conseil des Droits de l’Homme sur la résolution qui portait notamment sur la condamnation du Rwanda et l’obligation pour lui de retirer ses troupes de la RDC ».
« Les autres États se sont montrés solidaires vis-à-vis de la RDC et ont condamné dans les termes les plus clairs les agissements du Rwanda », a poursuivi Patrick Muyaya. La résolution, proposée par la RDC, prévoit la mise en place d’une mission d’enquête chargée d’établir les faits et d’enquêter sur tous les crimes commis dans l’Est du pays depuis janvier 2022. Cette mission, dont le déploiement est attendu dans un avenir proche, représente un espoir pour documenter les atrocités et traduire les responsables en justice.
Outre cette avancée significative au niveau du CDH, la délégation gouvernementale a également échangé avec le Chef de l’État sur les conclusions du Sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Ce sommet, qui s’est tenu dans un contexte de tensions croissantes, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à un arrêt complet des hostilités dans l’Est de la RDC.