À quelques mois des échéances électorales, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) tire la sonnette d'alarme. L'institution a été informée de tentatives de monnayage pour l'obtention de duplicatas de cartes d'électeur, ainsi que de l'existence de réseaux de faussaires produisant des cartes frauduleuses.
Face à ces pratiques illégales, la CENI rappelle à l'opinion publique que la délivrance des duplicatas est une procédure strictement encadrée et entièrement gratuite, conformément à l'article 27 de la loi électorale. Les duplicatas sont exclusivement délivrés dans les antennes de la CENI, situées au chef-lieu de chaque territoire et dans les villes.
Pour obtenir un duplicata en cas de perte, l'électeur doit suivre une procédure précise : faire constater la perte de sa carte auprès d'un Officier de Police Judiciaire (OPJ), qui lui délivrera un procès-verbal, puis se présenter à l'antenne de la CENI de son ressort. Après vérification de l'inscription de l'électeur, un formulaire de demande de duplicata sera rempli. Il est à noter que seuls les frais liés à la délivrance du procès-verbal de perte par l'OPJ sont à la charge de l'électeur.
La CENI insiste sur la gratuité totale de la délivrance des duplicatas et invite les électeurs à dénoncer tout cas de monnayage constaté, en fournissant des preuves à l'appui de leurs dénonciations, au numéro de téléphone 099 888 2661. Par ailleurs, les électeurs dont les cartes sont devenues illisibles peuvent se rendre directement à l'antenne de la CENI de leur ressort, sans nécessité de présenter un procès-verbal de perte.
La CENI met également en garde la population contre l'existence de réseaux mafieux produisant de fausses cartes d'électeur et exhorte les services compétents de l'État à démanteler et réprimer ces réseaux. Elle rappelle que les détenteurs de telles cartes ne sont pas inclus dans le fichier électoral et ne pourront donc pas voter.
S. Tenplar Ngwadi