RDC, HCR et Rwanda établissent les principes de rapatriement volontaire des réfugiés

Dans un tournant significatif pour la gestion des flux migratoires dans la région des Grands Lacs, la République démocratique du Congo (RDC), le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et le Rwanda ont cosigné ce jeudi 24 juillet à Addis-Abeba, un communiqué marquant leur accord sur les principes de rapatriement volontaire des réfugiés. Cette entente a été le fruit de deux jours de travaux intensifs entre experts des trois parties prenantes.

 

Alors que la région est confrontée à des défis humanitaires complexes, la RDC et le Rwanda se sont engagés à trouver des solutions durables pour les réfugiés, en prenant en compte les avancées diplomatiques récentes. Parmi celles-ci, on note l'accord de paix historique signé à Washington entre Kinshasa et Kigali, ainsi que la déclaration de principes validée le 19 juillet à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23-AFC.

 

L'esprit de ce communiqué vise à établir un climat propice pour un retour volontaire effectif et sécurisé des réfugiés, comme le souligne le ministère congolais de l’Intérieur dans une publication sur X. En effet, le communiqué recommande l'accélération du rapatriement de 600 réfugiés rwandais actuellement hébergés au centre de transit de Goma.

 

Par ailleurs, le document formalise une étape importante par la nécessité d'une vérification rigoureuse de l'identité et de la nationalité des réfugiés désirant retourner chez eux, une démarche à réaliser en coordination avec le HCR. L'importance de cette vérification est de garantir que le processus de rapatriement soit sécurisé et respectueux des droits des réfugiés.

 

Ce communiqué conjoint a été signé par Jacquemin Shabani, ministre congolais de l'Intérieur, tandis que le Rwanda était représenté par son ambassadeur en Éthiopie, le général Charles Karamba. Cette collaboration entre la RDC, le HCR et le Rwanda pourrait bien être une lueur d'espoir pour de nombreux réfugiés qui aspirent à retrouver leur pays d'origine dans des conditions de sécurité et de dignité.

 

Le succès de cette initiative dépendra néanmoins de la mise en œuvre effective des engagements pris et de la stabilité des relations diplomatiques entre les deux pays, dans un contexte régional souvent marqué par des tensions et des conflits.

 

 

La rédaction

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *