actualitésocieté

RDC : la CDKin s’investit dans la construction des bateaux respectant les normes pour la sécurité des voies navigables

Par Alain Muzi

Il s’est tenu le lundi 14 février au ministère des affaires étrangères, une réunion entre la Coordination de la Diaspora Congolaise de Kinshasa (CDKin) et les Constructeurs fluviaux et lacustres congolais. 

Au cours de cette rencontre, il s’est dégagé un constat malheureux : les cas de naufrage sur les voies navigables en RDC.

Ils s’avèrent que ces cas de naufrage connaissent une montée inquiétante, a indiqué Francis Luther Tombolo Kalombo, coordonnateur de la CDKIN. Quatre naufrages, a-t-il fustigé, sont déjà recensés depuis qu’il est à Kinshasa, avec un nombre important des pertes en vies humaines dont majoritairement les femmes.

D’après lui, cette tragédie devrait impérativement s’arrêter moyennant notamment, la mise en service des bateaux qui répondent aux normes de construction navales sécurisant au maximum les passagers et les marchandises dans l’embarcation.

Et d’ajouter : « en même temps qu’on résoud le problème de la sécurité des flottes sur les voies navigables, on répond également à la difficulté d’évacuation des aliments des centres de production vers ceux de consommation.

Francis Luther a également fait savoir que les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs, à travers les coopératives que les congolais vivant à l’étranger ont mis en place, travaillent et produisent mais malheureusement leurs productions moisissent faute de moyens de transport sûrs pour leur permettre d’acheminer leurs productions vers les villes et grandes agglomérations.

C’est pour cette raison que le Coordinateur de la Diaspora congolaise de Kinshasa en même temps Secrétaire général de la Pastorale Congolaise Européenne, a réuni les Constructeurs fluviaux et lacustres et ceux appartenant à l’Association des Constructeurs Navals et Techniciens au Congo ACONATECO, pour réfléchir ensemble en vue de se mettre à l’action pour combattre les problèmes évoqués ci-haut.

En outre, Francis Luther a annoncé à la presse qu’en date du 2 mars prochain se tiendra une cérémonie de présentation des bateaux construits par un compatriote, le DG de l’entreprise Congo Réservoir. À la même occasion, une prière sera faîte pour implorer le pardon de Dieu et sa grâce pour les morts enregistrés suite aux naufrages qui se sont succédés.

Il a aussi annoncé une tournée dans plusieurs pays pour montrer les opportunités alléchantes d’investir en RDC dans tous les secteurs. Du du 28 avril au 1er mai en Belgique, France, Allemagne, Sénégal, Inde, Turquie; du 1er au 5 novembre à Washington, pour le Forum économique de la Diaspora.

Par sa part Ir Jean-Pierre Diankanu, onstructeur fluvial et lacustre, vice-président de l’ACONATECO, a reconnu que plusieurs naufrages sont causés par des baleinières en bois, d’où la nécessité de construire des embarcations métalliques ou en composite.

Il a salué à cet effet, la cérémonie du 2 mars prochain au beach Ngobila qui permettra à l’ACONATECO en partenariat avec la Diaspora Congolaise de Kinshasa de montrer à la face du monde que les bateaux d’origine congolaise peuvent aussi flotter sur les eaux nationales.

L’ingénieur JP Diankank DIANKANU a également affirmé que la date du 3 mars prochain, ils procéderont au Carnaval des bateaux qui va quitter le centre-ville jusqu’à la commune urbano-rural de Maluku.

Cet événement sera une démonstration de force, pour prouver au monde que les congolais sont capables de se prendre en charge.

De son côté, l’ingénieur José Zola, expert fluvial et lacustre, a rappelé que les bateaux ont commencé à être construits en RDC en 1987 mais l’existence d’une structure regroupant les constructeurs des bateaux ne verra le jour qu’en 2010.

Mais fort malheureusement, déplore t-il, au sein de cette structure, il y a des constructeurs qui fabriquent des bateaux sans respecter les normes de construction.

Ils ont mobilisé des fonds nécessaires pour cette fin, ces fonds doivent servir à des actions concrètes et profitables à toute la communauté, ils ne doivent pas être gaspillés. D’où la raison de la présence des experts en matière pour faire respecter les normes de construction des bateaux, en prodiguant des conseils utiles pour que les résultats soient satisfaisants, a-t-il précisé.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page