La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a promis, jeudi 19 décembre 2024, lors d’une rencontre organisée à Kinshasa avec la Commission Épiscopale Justice et Paix (CEPJ), un organe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), de renforcer davantage sa crédibilité en vue des prochaines élections nationales en République Démocratique du Congo.
« Le processus électoral en cours, bien qu’imparfait, représente un saut qualitatif indéniable. Nous avons posé les bases pour des élections encore meilleures en 2028 », a déclaré Didi Manara, 2e Vice-Président de la CENI.
Ces propos ont été adressés à la CEPJ, une branche de la CENCO chargée d’observer le processus électoral. Cette dernière avait présenté à la CENI un rapport d’évaluation des élections en RDC, rapport que la CENI a jugé comme une « minimisation » de ses efforts, mettant en lumière les difficultés sur le terrain et attribuant à la CENI certaines responsabilités qui ne relèvent pas de sa compétence.
« Lors de notre dernière rencontre à l’occasion de la publication de votre rapport final d’observation électorale, la CENI avait fait remarquer qu’il reflétait uniquement une approche orientée vers les défis et difficultés rencontrés, tout en occultant délibérément les efforts et les avancées significatives de la CENI. Au lieu de reconnaître les progrès accomplis, il s’efforçait de minimiser nos réalisations et innovations, donnant une image tronquée du processus électoral, prétendant que rien n’a marché », a affirmé Didi Manara.
Selon lui, l’interprétation de la CEPJ/CENCO est « inexacte et susceptible d’induire en erreur les partenaires nationaux et internationaux dans leur appréciation du processus électoral en RDC ». Il a souligné que la CENI a déployé des efforts considérables malgré un contexte difficile marqué par des défis sécuritaires à l’Est, ainsi que des contraintes logistiques et climatiques, pour organiser les élections de décembre 2023.
Il a également rappelé les mesures prises par la CENI face aux irrégularités constatées : « Lorsque des tentatives de fraude ont été détectées, la CENI a pris des mesures fermes en sanctionnant plus de 80 candidats, sans considération de leur rang ou affiliation politique, affirmant ainsi son indépendance et son engagement pour des élections libres et crédibles. Face aux irrégularités, la CENI n’a pas hésité à annuler les élections dans deux circonscriptions électorales, Masi-Manimba et Yakoma, et à reprogrammer les scrutins pour le 15 décembre 2024, dont les résultats ont été publiés le mercredi 18 décembre grâce à la transparence du Centre Électoral Bosolo ».
De son côté, Cyrille Ebotoko, chargé du Programme Éducation Civique et Élections au sein de la CEPJ, a salué le partenariat existant entre la CENI et la CENCO, appelant à le consolider dans l’intérêt supérieur de la nation.
Lors de la partie interactive qui a suivi, le 2e Vice-Président de la CENI a répondu à plusieurs questions des participants venus des quatre coins du pays.