
L’ONG La voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a vivement critiqué le discours de l’ancien président Joseph Kabila, dénonçant une stratégie politique « basse » et motivée par la vengeance personnelle contre le régime en place. Dans une déclaration rendue publique le 28 mai 2025 à Kinshasa, Irène Monama, directrice exécutive adjointe de la VSV, a souligné que Kabila, pourtant censé rester un modèle en RDC et en Afrique pour sa passation pacifique du pouvoir, s’est enfermé dans une posture revancharde, s’alignant en outre derrière des occupants illégaux soutenus par une force étrangère, ce qui menace son avenir politique.
L’ONG rappelle également les graves violations des droits humains sous le régime Kabila, notamment l’assassinat de défenseurs comme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, et met en garde contre la possible responsabilité de l’ancien président dans des crimes de guerre récents à Goma et Bukavu si ses choix ne changent pas. Pour la VSV, la situation socio-économique sous Kabila était très précaire avec une majorité de Congolais plongés dans la pauvreté, tandis qu’une élite liée au pouvoir s’enrichissait.
Face à la persistance des violences à l’est du pays, la VSV exhorte le président Félix Tshisekedi à la vigilance pour ne pas se laisser influencer par des « flatteries » intéressées venant de certains proches, rappelant que plusieurs de ses collaborateurs actuels étaient fidèles à Kabila avant de le quitter.
La RDC, toujours en proie aux violences meurtrières dans l’Est, multiplie les efforts diplomatiques, notamment avec l’aide de Doha et Washington, pour restaurer la paix.