Le Conseil de sécurité de l’ONU a été mis sous pression lors de sa deuxième réunion d’urgence consacrée à la crise en République démocratique du Congo (RDC). La ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a lancé un avertissement sans équivoque : « Si ce conseil échoue, la rue va s’en charger« . Cette déclaration a soulevé la frustration face à l’inaction internationale, alors que les violences dans l’Est de la RDC continuent de s’intensifier.
Plusieurs pays membres du Conseil, dont le Burundi, l’Angola, la Chine, l’Uruguay et la Grèce, ont clairement soutenu l’imposition de sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23. Ils ont également exigé le retrait immédiat du M23 du sol congolais, afin de stopper l’escalade des violences et de soulager les populations civiles.
Les discussions au sein du Conseil ont révélé des divergences sur la nature des mesures à adopter. Si certains ont plaidé pour des sanctions ciblées, d’autres ont privilégié une approche diplomatique plus poussée. Cependant, tous les membres ont reconnu l’urgence d’une solution pour éviter une déstabilisation accrue de la RDC et de la région des Grands Lacs.
À l’extérieur du siège de l’ONU à New York, des manifestations de Congolais, exprimant leur colère face à « l’agression rwandaise », ont rythmé les débats. La ministre des Affaires étrangères congolaise a affiché son soutien aux manifestants, signalant la détermination du gouvernement à obtenir une issue favorable pour son pays.