Dans un document lu par la rédaction de Congopresse.net, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local, (CREFDL) a mené du 20 septembre au 10 octobre 2024, une analyse des crédits alloués aux deux chambres du parlement, inscrit dans le projet de loi de finances (PLF) 2025, dans un document d’analyse technique des prévisions budgétaires exercice 2025.
Ceci, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées en mai dernier, au terme d’une mission de contrôle citoyen de fonds affectés à ces institutions.
Ce travail est en lien avec le décret n°22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernement budgétaires en République Démocratique du Congo, qui dispose à l’article 163 que << tout au long du cycle budgétaire, le gouvernement, tant au niveau central que provincial, et l’organe exécutif local, associé le citoyen à la conception, la définition, la mise en œuvre, au suivi, au contrôle et à l’évolution des politiques, des projets où des programmes public et tiens compte de son point de vue>>.
Ce présent rapport fait des constatations sur l’évolution de la masse salariale et des effectifs du personnel politique en charge du trésor public, l’analyse du niveau de transparence des crédits alloués au fonds spécial d’intervention, la prise en compte de la réduction du train de vie des institutions.
Après cette monitoring des pratiques budgétaires au niveau de deux chambres parlementaire, le CREFDL note que le règlement intérieur ne fait aucunement mention des principes édités par la loi relative aux finances publiques, dont cette situation ne peut pas instaurer une gestion saine et axée sur les résultats, mais plutôt maintenir l’opacité.
Par ailleurs, les statistiques ne sont nullement transparentes et ne permettent pas aux citoyens de connaître la destination des fonds affectés à ces besoins.
Le CREFDL recommande aux deux chambres la bonne gestion des fonds publics, ce qui donnerait une leçon à tous les membres du gouvernement, institutions et entreprises publiques qu’elle est censée contrôler.
Les mauvaises pratiques relevées dans cette analyse technique ternissent l’image du contrôle parlementaire. Il est urgent que le bureau du parlement prennent en compte les éléments du contrôle citoyen pour renforcer la lutte contre la corruption.