Le plan opérationnel de dissémination des textes de la loi favorable à l’entrepreneuriat des femmes a été examiné récemment lors d’une activité organisée à Kinshasa.
À l’ouverture des travaux, Rosnert Ludovic, Chef de mission du projet de réforme et de dissémination des textes de la loi dans le cadre du Projet d’Appui au Développement des Micros, Petite et Moyenne Entreprise (PADMPME) a rappelé aux participants que l’ONU Femmes ne compte pas imposer une manière de faire en définissant elle-même un plan de dissémination.
Ainsi, il a convié ses partenaires à identifier les lois à disséminer pour cette phase pilote, définir ensemble le message, les cibles, les canaux ainsi que la périodicité.
Il a ajouté que le prochain combat,c’est l’intégration réelle et consciente du genre dans l’entrepreneuriat. Il a précisé qu’il faut détecter dans l’entrepreneuriat des disséminations, des disparités, des inégalités et attentes spécifiques et proposer une loi qui corrige ces inégalités.
« Nous n’avons pas une loi dont l’intention réelle est de corriger les inégalités dans l’entrepreneuriat », a-t-il déclaré.
Après avoir discuté longuement sur le canevas du plan de dissémination, les participants de chaque province se sont mis d’accord sur le plan adapté aux réalités de leur provinces. Les partenaires de chaque province ont identifié les cibles concernés, les messages ainsi que les acteurs clés de la dissémination.
Ils ont également enrichi le guide du disséminateur, outil qui sera utilisé par tous les animateurs.
Pour sa part, Charlotte Rwiyereka, formatrice et coach à la FEC s’est dit satisfaite de cet atelier de planification. Car selon elle, tout ce qui a été fait jusqu’ici sur l’autonomisation de la femme, il manquait la partie juridique qui traite des lois spécifiques sur l’entrepreneuriat des femmes. Elle a ajouté que la dissémination de ces textes de lois va être un atout non seulement pour les femmes entrepreneures mais aussi pour toute la population congolaise.
A titre d’exemple, la loi N°116/008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n° 87-010 du 1er août 1987 portant code de la famille, supprime l’autorisation maritale pour la femme d’exercer une activité génératrice des revenus.
Rappelons que la femme avant d’exercer une activité lucrative jadis, elle devait demander l’autorisation de son mari. Cette disposition a été abolie à ce jour par la loi ci-haut mentionnée. Les destinataires de ce message sont notamment la famille,les associations, les églises, les écoles, les universités et les entreprises.