Le conte de fées des Aigles du Congo, champions de la Ligue 1 après seulement deux saisons, pourrait virer au cauchemar. Alors que le club savoure encore son titre inattendu, validé par les félicitations du président de la FIFA, Gianni Infantino, un ultimatum du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) jette une ombre sur ce triomphe.
À l'origine de cette crise, l'arrêt prématuré du championnat le 26 juin par la FECOFA, alors qu'il restait six matchs cruciaux des play-offs. Le TP Mazembe, contestant cette décision, a obtenu gain de cause auprès du TAS, qui a ordonné la reprise du championnat avant le 31 juillet 2025.
Or, à quelques jours de cette échéance, l'impasse persiste. Ni la FECOFA, ni la Linafoot (Ligue Nationale de Football), qui avait invoqué l'impossibilité de respecter le calendrier, n'ont pris de mesures concrètes.
Les enjeux sont considérables. Outre la perte du titre pour les Aigles du Congo, une annulation de la saison pourrait entraîner l'exclusion des clubs congolais des compétitions interclubs de la CAF en 2025-2026.
Dans l'attente d'une décision, Aigles du Congo et FC Saint-Éloi Lupopo sont pressentis pour représenter la RDC en Ligue des Champions, tandis que l'AS Maniema Union et le Simba de Kolwezi pourraient disputer la Coupe de la Confédération. Un scénario incertain, dépendant du respect des délais imposés par le TAS.
Pour le football congolais, l'équation est simple : six matchs à jouer en quelques jours pour éviter un chaos aux conséquences potentiellement désastreuses. L'horloge tourne.
Nathan Kumba