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RDC : L’ODEP exige la dissolution du gouvernement face à la crise sécuritaire

Par Makati Élie

La situation sécuritaire s’est aggravée ce lundi 27 janvier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Depuis tôt le matin, les rebelles du M23/AFC ont fait irruption dans la ville volcanique, contraignant ainsi les autorités politico-militaires à se déplacer vers Bukavu, dans la province voisine du Sud-Kivu.

Pendant ce temps, des recommandations et suggestions fusent de toutes parts à l’attention du chef de l’État pour tenter de contenir la situation. Parmi ces propositions figure celle de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP).

Dans un communiqué publié ce lundi 27 janvier à Kinshasa, Florimond Muteba Tshitende, président du conseil d’administration de l’ODEP, s’est déclaré consterné par la situation sécuritaire à l’Est du pays et a fermement condamné l’agression rwandaise.

« L’ODEP a appris avec consternation la chute de la capitale du Nord-Kivu et condamne cet acte, tout comme cette guerre d’agression qui nous est imposée par notre voisin, le Rwanda », peut-on lire dans ce document.

L’ODEP propose au chef de l’État des mesures drastiques pour répondre à l’aggravation de la crise dans l’Est du pays. Ces recommandations incluent le renvoi immédiat des ministres de la Défense et des Affaires intérieures, la dissolution du gouvernement Suminwa et la mise en place d’un gouvernement de transition composé d’au moins 20 membres.

L’ODEP préconise également la suspension des activités du Parlement et des assemblées provinciales, la proclamation de l’état d’urgence dans toute la partie Est du pays, la libération de tous les détenus d’opinion politique et de presse, le retour des exilés politiques, ainsi que la convocation d’un forum national pour la reconstruction du pays, la défense de la souveraineté nationale et de la démocratie.

Ces propositions de l’ODEP suscitent des réactions variées au sein de la classe politique congolaise. Si certains y voient un sursaut nécessaire face à une crise sécuritaire sans précédent, d’autres estiment que ces mesures risquent d’aggraver davantage la situation dans l’Est de la RDC.

Le débat reste ouvert, mais une chose est certaine : l’aggravation de l’insécurité à Goma et dans d’autres régions de l’Est appelle des solutions urgentes et adaptées pour restaurer la souveraineté du pays et protéger ses citoyens.

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