
Franck Diongo, ancien candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC) et figure emblématique de l’opposition, a annoncé son adhésion au mouvement rebelle M23/AFC. Cette décision, qui a suscité une onde de choc tant sur la scène politique congolaise qu’internationale, soulève des questions sur les motivations de cet engagement aux côtés d’un groupe souvent perçu comme l’ennemi historique du pays.
La nouvelle a été officialisée après la diffusion d’images sur les réseaux sociaux montrant Diongo en compagnie des dirigeants du M23/AFC. Ce dernier, exilé en Belgique, avait récemment été sollicité par les évêques de l’Église catholique et protestante pour participer à un dialogue national visant à instaurer la paix en RDC. Cependant, il avait posé une condition sine qua non : la démission du président Félix Tshisekedi, en réponse à l’occupation des villes stratégiques de Goma et Bukavu par les rebelles.
Les rumeurs d’un rapprochement entre Diongo et le Rwanda avaient déjà commencé à circuler avant cette officialisation. En octobre 2024, Jean-Claude Mvuemba, un autre opposant exilé en Belgique et proche de Diongo, avait révélé que ce dernier avait séjourné plusieurs jours à Kigali. Cette visite a alimenté les spéculations sur une possible alliance entre l’opposant congolais et le régime rwandais, connu pour son rôle controversé dans les affaires congolaises.
Les rencontres entre Diongo et les dirigeants du M23/AFC se sont intensifiées lors d’une réunion qui s’est tenue à Kampala, en Ouganda, du 13 au 15 mars 2025. Ces discussions ont permis de poser les bases d’une collaboration entre des figures de l’opposition et le mouvement rebelle, suscitant des interrogations sur les implications politiques de cette alliance.
Selon des sources proches du dossier, c’est Corneille Naanga, un acteur clé du M23/AFC, qui aurait contacté Diongo et Mvuemba pour les inciter à rejoindre la rébellion.