À l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre la traite des êtres humains, la République Démocratique du Congo a réaffirmé son engagement à éradiquer ce fléau, qualifié de "crime contre la dignité humaine". Une session de travail présidée par Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l'État, a mis en lumière les progrès réalisés et les défis persistants.
Sous le thème "La traite des êtres humains est un crime organisé - en finir avec l'exploitation", la rencontre a permis de dresser un bilan positif des actions entreprises depuis l'arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi. Mme Mulop a notamment souligné la création d'une agence dédiée à la Présidence en 2019 et l'adoption d'une loi spécifique en 2022. Ces efforts ont permis à la RDC de sortir de la "watch list" américaine des pays insuffisamment engagés dans la lutte contre la traite.
L'ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a réaffirmé le soutien de son pays, malgré la complexité de la situation, en particulier dans l'Est du pays. Elle a souligné l'importance du processus de paix en cours pour permettre au gouvernement de rétablir son autorité et de lutter efficacement contre la traite dans cette région. Mme Tamlyn a également insisté sur l'engagement du Président Trump à résoudre le conflit persistant entre la RDC et le Rwanda.
La Cheffe de mission de l'Organisation Internationale des Migrations (OIM), Alexandre Simpson, a salué les avancées significatives obtenues grâce à la Présidence congolaise et à la nouvelle législation. Elle a précisé que l'OIM, en collaboration avec les agences des Nations Unies et le gouvernement congolais, travaille à trouver des solutions durables pour les personnes déplacées, afin de faciliter leur retour dans leurs communautés d'origine.
La journée s'est conclue par une exposition illustrant les différentes formes de traite : travail et mariage forcés, prostitution forcée, recrutement forcé, adoption illégale. Un rappel poignant de l'urgence de poursuivre la lutte contre ce crime qui bafoue les droits fondamentaux de l'être humain.
Le Directeur général du Fonds de lutte contre le crime organisé (FOLLUCO), Moro Mukota Muteba, ainsi que des artistes et influenceurs congolais, étaient également présents, soulignant l'importance d'une mobilisation collective pour éradiquer la traite des êtres humains.
S. Tenplar Ngwadi