RDC: Marche pacifique, Sit-in devant l’ambassade du Rwanda et plainte contre Kagame, Me. Constant Mutamba veut le déclin de Paul Kagame (Tribune)
Par Erik Binga Kalamba (cellule de communication DYPRO)
Après deux guerres meurtrières, consécutives au génocide des Tutsi au Rwanda voisin, la RDC est censée être en paix depuis les accords de 2003. Seulement voilà, les armes ne se sont jamais tuent dans l’Est du pays. Une centaine de groupes armés sévit toujours dans cette vaste région, aux frontières de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi. On appelle cela un conflit de basse intensité, et malgré la présence de plus de 20.000 casques bleus, les massacres continuent, les responsables de la guerre courent toujours et les victimes attendent désespérément que justice soit rendue.
Dans l’ouvrage « Le cri muet des collines dans l’Est du Congo, la guerre tourne en boucle » Colette Braeckman, Reed Brody, Pierre Hazan, Philippe Lardinois et Marc Schmitz analysent les trente années de chaos au Congo en se demandant pourquoi « quasi personne n’a été jugé » alors que les témoignages existent et que des enquêtes internationales ont été menées.
Revenons à l’origine des démêlés entre le président national de la DYPRO Me. Constant Mutamba avocat de carrière et les autorités rwandaises en l’occurrence Paul Kagame et Vincent Karega: Un quiproquo survenu après qu’un communiqué de la DYPRO signé par son président national annonçant une marche pacifique et révolutionnaire sur l’avenue Lukusa dans la commune de la Gombe suivi d’un sit-in devant l’ambassade du Rwanda pour exiger le départ immédiat de Vincent Karega du sol congolais suit au soutien de son pays aux rebelles du M23 qui occupe le territoire de Bunagana à l’Est du pays.
Dès la veille de cette annonce patriotique et révolutionnaire via ce communiqué, l’ambassadeur du Rwanda tentera de dissuader le jeune président national de la DYPRO par des moyens sulfureux et corrupteurs, choses que Me. Constant Mutamba avocat d’affaires bottera en touche en refusant de lui prendre au téléphone maintenant ainsi, la marche et le sit-in le 30 mai dernier qui ont été soldé par le sabotage des effigies du Rwanda et de son président Kagame par les militants de la DYPRO et l’egire de Karega jusqu’à présent.
L’opinion nationale et internationale découvrira plus tard que le président de la DYPRO est un vrai nationaliste, patriote de premier rang, révolutionnaire et progressiste qui prône le renouveau du RDC et la fin des massacres de ses compatriotes de l’Est à travers sa politique de lettre et des actions pacifiques de rue pour faire bouger les lignes côté gouvernement.
Quid de la Plainte contre Paul Kagame ?
Réfléchissant profondément sur le comment prendre en étau le Rwanda de Kagame avec sa politique de victimisation et des pyromanies à l’Est du Congo, le crocodile de Lubao revêtira son costume d’avocat pour saisir la CPI à travers une plainte contre le président rwandais Paul Kagame pour une triple forfaiture de crime de guerre, crime contre l’humanité et crime d’agression dans la partie Est à travers le procureur de la CPI.
De la saisine de la CPI par Me. Constant Mutumba et sa qualité?
En ce qui est de la saisine, l’article 13 du statut de Rome tel que repris par Me Mutamba, reconnaît cette saisine par un État partie, le conseil de sécurité ou par le procureur, dès lors que ce dernier a diligenté, conformément à l’article 15 du statut de Rome, une enquête sur les crimes en cause. C’est juste cette 3ième forme de saisine que la DYPRO s’y est engouffrée aux fins de l’ouverture d’une enquête judiciaire devant déboucher sur la saisine de la CPI contre les auteurs des crimes graves commis dans l’Est de la RDC, notamment par le président rwandais Paul Kagame.
Les fondements et motivations de la plainte de la DYPRO contre Paul Kagame?
Dans le fond, plusieurs rapports dont certains émanant des Nations-Unies, pointent du doigt le président rwandais comme auteur, co-auteur et planificateur des crimes graves commis dans la partie orientale de la RDC. Dans le lot de ces rapports, il y a le fameux rapport Mapping publié en octobre 2010, élaboré par le haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’homme ; les derniers rapports de Human Rights Watch sur les crimes graves commis par le M23 sous le commandement personnel de Paul Kagame. En outre, la note du groupe d’études sur le Congo (GEC) du 4 avril 2016 ; le rapport du groupe d’experts des Nations-Unies transmis au conseil de sécurité le 4 août 2022 et enfin le rapport du mécanisme conjoint de vérification élargie (CIRGL) du 27 mai 2022.
Pour conclure cette tribune riche en patriotisme et nationalisme quant à ce dossier judiciaire opposant le président national de la DYPRO et Paul Kagame du Rwanda, l’opinion tant nationale qu’internationale devra retenir que l’heure a sonné pour que la responsabilité pénale de Kagame soit établie et que les sanctions puissent en découler afin que la paix revienne définitivement dans l’Est du pays et que le courage politique de Me. Constant Mutamba soit soutenu par le pouvoir en place car la sécurité territoriale du pays n’a pas de couleur politique dans la mesure où le Congo nous appartient tous, majorité comme opposition dans sa diversite.