RDC : Massacre de Rutshuru, Kinshasa dénonce un “crime contre l’humanité” et accuse le M23 de violer l’accord de Washington

Le gouvernement congolais a exprimé sa vive indignation et sa plus ferme condamnation face au massacre de plus de 300 civils congolais perpétré par le M23/AFC dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Cette prise de parole officielle, relayée par le ministère de la Communication et Médias ce jeudi 7 août, fait suite aux déclarations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, qui a confirmé l'ampleur du massacre et pointé du doigt la responsabilité des rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise.

 

Selon Kinshasa, du 2 juillet au 2 août, les rebelles du M23 se sont livrés à une série d'atrocités : 125 cas de viol, des exécutions sommaires, des pillages systématiques, l'incendie de maisons et des arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines. Le gouvernement dénonce également le déplacement forcé de populations non identifiées dans les territoires sous contrôle des forces négatives.

 

Le gouvernement congolais dénonce le caractère "foncièrement contradictoire" entre le discours et les agissements sur le terrain du M23/AFC, qui se présente comme un mouvement soucieux de la paix, mais se livre à des actes de barbarie à l'encontre des populations civiles.

 

Kinshasa alerte ainsi la communauté internationale, plus particulièrement les médiateurs et facilitateurs du processus de paix, sur la gravité de la situation et la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger les populations civiles.

 

Quant à une éventuelle reprise des négociations à Doha, Kinshasa insiste sur le respect absolu de la protection des vies humaines, qui constitue le "cheval de bataille" des actions du gouvernement. Le gouvernement exige des garanties concrètes avant de s'engager dans de nouvelles discussions avec un mouvement accusé de "crimes contre l'humanité".

 

Ali Biayi

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