Quelques jours après la tenue des élections générales en République démocratique du Congo, le candidat président de la République, Moïse katumbi et ses partenaires politiques, Seth kikuni, Delly sesanga, Matata Ponyo, et Franck Diongo appellent à l’annulation immédiate des élections, et exigent en même temps la mise en accusation de Denis kadima et tous les membres de son bureau pour avoir entre autres » faciliter la fraude électorale « , dénoncent-ils
« Face à cette situation inacceptable, nous en appelons à l’annulation immédiate de ces élections chaotiques, entachées de fraudes massives telles que documentées par toutes les parties prenantes. Nous en appelons, en outre, à la démission immédiate du Président de la CENI, et sa mise en accusation ainsi que les autres membres du bureau, pour avoir planifié et orchestré la pire fraude électorale que notre pays n’ait jamais connue et avoir privé des millions de congolais de leur droit de vote. En conséquence, nous n’acceptons pas les simulacres des résultats qui seront issus de ce processus et des Institutions qui en découleraient, en violation de l’esprit et de la lettre de la Constitution du 18 février 2006 », disent-ils dans une déclaration lue, samedi 23 décembre par le candidat président Seth kikuni qui a désisté en faveur de Moïse katumbi.
Ils appuient leurs revendications par des nombreuses irrégularités à savoir ;
« Ces stratégies ont consisté également en: (1) l’ouverture tardive des bureaux et la prorogation du vote sur plusieurs jours en violation de la loi électorale; (2) la distribution des machines à voter aux partisans, cadres et organisations affiliées à l’union sacrée de la nation; (3) l’organisation du vote dans des sièges des partis politiques et dans les camps militaires ; (4) la préconfiguration des machines avec des stocks de votes favorables au président sortant. En effet, dans beaucoup de cas, les machines n’ont pas été initialisées devant les témoins comme l’exige la loi mais plutôt à partir des antennes de la CENI; (5) l’acceptation du vote sans carte d’électeur lisible; (6) l’intimidation des électeurs par des militants du camp du président sortant dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays; (7) l’utilisation de méthodes de bourrage traditionnelles; (8) d’énormes retards dans la livraison des ressources électorales pour limiter la participation au profit de la manipulation du processus de compilation des résultats; (9) l’utilisation sur toute l’étendue du pays des urnes non scellées », ont-ils illustré dans leur déclaration.
Cette demande rejoint celle d’un autre camp de cinqs candidats président de la République, Dénis mukwege, Théodore ngoy, Jean Claude baende, Martin Fayulu et Nkema Lilo, qui se sont opposés au processus électoral et ont demandé par la même occasion l’annulation des élections et l’organisation des élections libres transparentes inclusives et apaisées.