Le Directeur Général de l’Office de gestion du Fret Multimodal,(OGEFREM) Patient Sayiba Tambwe, visé par un mandat d’arrêt lancé par le procureur général près le parquet de la Gombe, pour détournement des deniers publics.
A ce sujet, Me Laurent Onyemba, l’un des avocats conseils de Patient Sayiba Tambwe, est monté au créneau devant la presse dimanche 19 avril dernier pour divulguer les circonstances environnantes de la convocation de leur client sur la gestion du programme de 100 jours d’urgence du chef de l’Etat. Laurent Onyemba dévoile aussi les implications politiques autour du dossier de leur client.
A en croire Maître Laurent Onyemba affirme que «Mr Patient Sayiba n’a jamais été impliqué dans la gestion du programme de 100 jours. À ce stade, l’instruction est secrète, la phase est inquisitoriale, il appartient au magistrat instructeur de nous dire ce qu’il reproche à notre client»
S’agissant de deux invitations du parquet auxquelles le DG de l’OGEFREM n’a pas répondu, Laurent Onyemba explique.
«C’est sur la toile que nous voyons ces informations-là qui sont tenues par des affabulateurs qui en veulent à Mr Patient Sayiba. Il n’a jamais refusé de coopérer avec la justice. Il s’est passait qu’il a reçu une invitation et cela a coïncidé avec le confinement de la Gombe. Il a adressé un courrier à l’office du parquet pour dire que le confinement ne lui permettait de faire le déplacement mais aussi la deuxième fois qu’il a voulu s’y rendre, il a trouvé des travaux qui se font au niveau du bâtiment du Parquet général près la Cour de cassation. Au-delà de tout ça, il y a le fait que pour la première fois lorsqu’il a reçu son mandat de comparution, il a adressé un courrier pour dire que son agenda ne lui permettait pas, il a sollicité une nouvelle date et heure pour venir répondre. Et pendant qu’il répondait, le deuxième mandat de comparution est arrivé, il a écrit un courrier et le secrétariat du Parquet a refusé de réceptionner le courrier de Mr Sayiba. Jusqu’à preuve du contraire, il n’a jamais refusé de se présenter devant la justice.»
Par ailleurs, Laurent Onyemba saisit cette occasion pour dénoncer la coutume d’exposer certains dossiers sur la place publique comme celui d’une invitation judiciaire.
«C’est sur la toile que l’on donne l’impression qu’il a refusé de se présenter et aujourd’hui, il y a une pratique que nous dénonçons, la moindre invitation se retrouve sur les réseaux sociaux. À ce niveau où l’instruction est encore secrète, nous nous demandons comment le mandat de comparution se retrouve sur la place publique. Mr Sayiba a toujours voulu coopérer avec la justice, aujourd’hui avec l’arrivée de Mr Mumba dont nous apprécions l’expertise, il n’y a rien à craindre», s’est il exprimé.
Pour la défense, « on ne peut pas organiser la défense tant que nous ne sommes pas informés des faits qui sont mis à la charge de notre client », poursuit-il.
«Nous savons qu’il y a plusieurs dossiers à sa charge dont le Parquet avait décidé de faire un classement sans suite. Nous ne savons pas si c’est par rapport à ces dossiers ou d’autres. Les dossiers de Mr Sayiba ne sont nullement liés aux 100 jours. Nous savons qu’il y a une panoplie de politiciens qui en veulent à Mr Sayiba, à cause de ce grand projet du port sec de Kasumbalesa. Mais sur cette question, il est suffisamment documenté qu’il n’a pris aucun dollars de l’Etat congolais. Si c’est d’autres faits, nous attendons que la justice nous en informe.» a-t-il précisé.
Notons en ce qui concerne le communiqué du député national Claudel Lubaya en cette matière rendu public lundi 20 avril, Me Laurent Onyemba se dit être surpris par le propos de cet élu de Kananga.
«L’honorable Lubaya s’invite dans une affaire judiciaire sans titre ni qualité. Le député pose des actes parlementaires. Il peut déposer une question orale ou écrite au lieu de faire une sortie ratée dans un dossier dont il n’a aucune maîtrise et visiblement très intéressé par l’OGEFREM».
Yvette Ditshima