Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé une avancée significative dans leur lutte contre les rebelles du M23/RDF. Selon une note d’information du secteur opérationnel Front Nord, cette annonce a été faite dans la soirée du vendredi 20 décembre 2024, rapportant que les FARDC avaient réussi à bloquer les tentatives des rebelles, notamment à Mambasa et dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Malgré les inquiétudes relayées sur les réseaux sociaux concernant une potentielle avancée des rebelles vers des zones sensibles telles que Lubero-Centre et Butembo, l’armée congolaise rassure la population et affirme que le M23/RDF ne franchira pas ces lignes défensives.
« Les FARDC ont érigé une forte barrière et repoussent l’ennemi à Lubero. Au cours des affrontements successifs de ces trois derniers jours, nos troupes ont bloqué l’avancée des terroristes à Mambasa et déjoué plusieurs tentatives de débordement à Luofu, Kanyambi et Mighobwe », a déclaré le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Front Nord.
Dans son allocution, le porte-parole a réaffirmé la détermination des FARDC, soutenues par des populations vigilantes, à contenir les rebelles qui tentent de se rapprocher des zones stratégiques. « Dans les jours qui viennent, je vous assure, le M23/RDF sera une coquille vide, quels que soient leurs renforts. Aux habitants de Kitsombiro, Lubango… l’ennemi n’arrive plus à Lubero ni à Butembo. Une barrière est en place, suffisamment solide pour ne pas être percée », a-t-il rassuré.
Il a également appelé la population à faire preuve de discernement et à ne pas se laisser influencer par des informations trompeuses relayées sur les réseaux sociaux, évoquant la désinformation susceptible de désorienter les citoyens dans les zones touchées par les conflits.
Cependant, des sources indépendantes sur place à Lubero, jointes par nos confrères de 7SUR7, ont indiqué que les combats se poursuivent et que l’instabilité dans la région impacte considérablement la vie quotidienne. Les affrontements récents ont desservi plusieurs villages environnants, provoquant un afflux massif de déplacés de guerre, ce qui complique la reprise des activités dans ces localités.
Cette situation crée une pression humanitaire croissante sur des communautés déjà vulnérables, confrontées à des défis additionnels en matière de sécurité et de ressources.