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RDC : « pas de désignation du président de la CENI avant la réforme électorale », (Tribune)

La débâcle électorale de 2018 était l’œuvre exclusive du Président de la CENI et des forces politiques négatives opposées au changement. On ne peut pas se voiler la face, les élections de 2018 ont été tout sauf transparentes. Tout a été mis en œuvre pour contrôler le processus et aussi les résultats.

Au vu du déroulement desdites élections, j’avais demandé qu’on les annule, car la violation des procédures électorales ne pouvaient conduire ni à des élections transparentes ni aux résultats qui respectent le choix des congolais, mais je n’étais soutenu par personne. Tout le monde craignait qu’en annulant les élections que le Président Joseph KABILA reste encore au pouvoir. Au lieu de tenir à la transparence des élections, tout le monde tenait au départ de Monsieur KABILA à tout prix.

Tout ce qui s’est passé aux élections de 2018 avait mis en évidence le besoin d’engager des réformes électorales justes et courageuses pour que les prochaines élections ne permettent à aucun parti politique de contrôler les élections et leurs résultats par personne interposée.

La surprise est qu’aujourd’hui, les tractations pour la désignation du Président de la CENI sont lancées avant les réformes électorales qui pourraient affecter même le schéma de cette désignation. Pourquoi Madame MABUNDA, Présidente de l’Assemblée Nationale, a-t-elle invité les confessions religieuses à cette démarche avant les réformes ? Pourquoi les confessions religieuses qui étaient déjà engagées dans le plaidoyer pour les réformes électorales sont-elles tombées dans ce piège de Madame MABUNDA ?

Pourquoi le Président de la République et son administration n’ont-ils pas mis en place une stratégie pour s’assurer que ce qui sera fait en rapport avec la CENI s’inscrive dans le besoin des congolais de la voir réformée et être animée par des personnalités indépendantes et crédibles ? Est-il interdit au Président de la République d’échanger avec les confessions religieuses pour que leur choix réponde aux besoins de changement manifesté par les congolais ? Pour quoi l’engagement du Président Felix est timide à ce niveau ?
La déception est grande !

Il est clair que les animateurs des institutions ne tirent pas de leçon du passé pour améliorer le processus électoral et aider le pays à avancer.
Il est clair que c’est le schéma qui avait été mis en place pour la désignation de l’actuel Président de la CENI qui est remis encore en place aujourd’hui. Il conduira en 2023 aux mêmes résultats qu’en 2018.

Ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui veulent faire mettre leur candidat à la tête de la CENI pour contrôler encore le processus électoral et les résultats en 2023. C’est inacceptable.
Jusqu’à quand allons-nous accepter de subir le mercenariat des politiciens congolais ?
Tous les moyens sont utilisés voire même la corruption pour s’assurer le contrôle de la CENI. Qu’est-ce qu’on peut encore attendre des confessions religieuses si mêmes les chefs religieux se font corrompre ?
Faites vos manœuvres pour tromper encore le peuple, sachez qu’un jour, il dira aussi son mot.

On est fatigué de vous et de votre manque de conscience !
Partageons et réveillons nous.

Kinshasa, le 11 juin 2020
Me Jean Claude KATENDE (Wathsap +243811729908)
Le gardien du Temple.

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