Le procès de l'ancien chef de l'État congolais, Joseph Kabila, a pris une tournure spectaculaire ce jeudi 31 juillet. La Haute Cour militaire a projeté une série de vidéos présentées comme accablantes, dans le cadre des poursuites engagées contre lui pour de multiples infractions.
Parmi les éléments diffusés figuraient une interview du prévenu réalisée en Afrique du Sud avec l'ancien président Thabo Mbeki, son discours prononcé à son arrivée à Goma, ainsi qu'une déclaration de son collaborateur Kikaya Bin Karubi. Le contenu précis de ces documents n'a pas été divulgué, mais le ministère public les considère comme des preuves de l'implication de Joseph Kabila dans les crimes qui lui sont reprochés.
Une autre information importante a été révélée lors de l'audience : les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri se sont constituées parties civiles dans ce procès, témoignant de l'impact des accusations portées contre l'ancien président sur ces régions, longtemps ravagées par les conflits.
Joseph Kabila est notamment accusé de trahison, de participation à un mouvement insurrectionnel, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Ces charges sont liées à son soutien présumé à la coalition rebelle AFC/M23, qui a semé la désolation dans l'est de la RDC.
La prochaine audience, fixée au 7 août, devrait être décisive.
La rédaction