actualitésécurité

RDC : Quelle est la suite du drame meurtier du 30 août dernier à Goma ? (Dossier)

Par Christian Batufueni

La province du Nord-Kivu précisément la ville de Goma, est endeuillée suite aux événements tragiques survenus le 30 août dernier. Pour faire une lumière sur cette tragédie, une commission interministérielle a été mise en place par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Cette commission mandatée, avait atterri à Goma le 2 septembre 2023.

De son côté, le Gouvernement de Kinshasa soutient l’enquête ouverte auprès de l’auditorat militaire de garnison de Goma. Les coupables répondront de leurs actes devant la justice, selon Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement.

En effet, la composition hétérogène de cette commission, qui implique des membres influents de divers ministères clés, témoigne la façon dont le Gouvernement prend cette situation au sérieux. Sa mission est claire d’établir les faits et rétablir la confiance à cette population qui souffre beaucoup.

Pour le vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, rassure que rien ne sera caché. Toute la vérité sera connue, toute la vérité sera dite à la communauté nationale ainsi qu’internationale. L’engagement nécessaire en ce moment serait de rétablir la vérité qui sera la seule antidote à la douleur collective pour cette tragédie, a-t-il souligné.

Qui sont, alors, les véritables coupables ?

Lors de la récente réunion du conseil des ministres à Kinshasa, le Président Félix Antoine Tshisekedi n’a pas caché son indignation face aux violences. Ses mots étaient si tranchants comme des larmes. « Ils sont dans les cœurs de la nation, ces âmes parties si tôt. Ces événements sont incompatibles à la vie en démocratie », avait déclaré le Chef de l’État qui a insisté sur une justice claire. Cependant, les enquêtes sont en cours.

Pourtant, malgré la mobilisation du Gouvernement, Goma reste une ville endeuillée. La douleur des familles des disparus se fait ressentir. Pendant que les enquêtes se poursuivent, les congolais attendent avec beaucoup d’impatience que justice soit faite sur ce dossier.

Pour la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo( Monusco), les personnes impliquées dans les tueries des civils commises par l’armée le 30 août dernier à Goma doivent répondre de leurs actes, peu importe leurs rangs. C’est ce qu’avait signifié Bintou Keita, cheffe de la Monusco, lors de la conférence de presse hebdomadaire du mercredi 6 septembre 2023.

Et d’ajouter : « La Monusco salue déjà les actions entreprises par le Gouvernement entre autres, le déploiement d’une commission interministérielle de haut niveau, l’ouverture du procès contre certains officiers des FARDC ».

Signalons que deux (2) responsables militaires sont déjà aux arrêts. Il s’agit du commandant de la brigade de la garde républicaine et du commandant du régime de force spéciale. Les deux militaires sont déjà aux arrêts et un procès est déjà ouvert pour établir les responsabilités afin d’éclaircir les zones d’ombre de ce drame.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page