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RDC : Sommet d’urgence EAC-SADC annoncé dans sept jours pour harmoniser les efforts de paix

La Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tiendront un sommet extraordinaire virtuel dans les sept jours à venir, élargi à d'autres chefs d'État des deux régions. L'annonce fait suite à une réunion d'évaluation de la situation sécuritaire dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), qui s'est tenue ce vendredi 1er août à Nairobi, au Kenya.

 

Présidée conjointement par William Ruto, Président du Kenya et Président en exercice de l'EAC, et Emmerson Mnangagwa, Président du Zimbabwe et Président en exercice de la SADC, la rencontre a vu la participation de Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l'Union Africaine (UA), du panel des facilitateurs et d'autres acteurs clés.

 

Selon le communiqué final consulté par nos confrères d’ACTUALITE, le sommet virtuel sera l'occasion de présenter les conclusions de la réunion de Nairobi et de coordonner les actions en faveur d'une paix durable dans la région. L'un des points majeurs est la fusion immédiate des structures de l'EAC, de la SADC et de l'UA impliquées dans le processus de paix. Cette fusion inclut le médiateur de l'UA et le panel de facilitateurs EAC-SADC, qui devront désormais rendre compte à un sommet conjoint et à l'Union Africaine.

 

Un secrétariat conjoint, chapeauté par la CUA à Addis-Abeba, sera également mis en place pour rendre opérationnelle cette nouvelle structure conjointe, fusionnant les secrétariats techniques des trois organisations. Le sommet conjoint EAC-SADC a par ailleurs recommandé la consolidation des termes de référence (TDRs) et des documents afférents concernant le médiateur de l’UA et le panel de facilitateurs EAC‑SADC, qui seront soumis à l’approbation du Sommet conjoint.

 

Un contexte diplomatique international complexe

 

Ce sommet régional intervient dans un contexte diplomatique intense marqué par deux initiatives majeures au niveau international. Premièrement, la signature d'un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, facilité par les États-Unis. Deuxièmement, la signature d'une déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 à Doha, sous la médiation du Qatar.

 

Ces deux accords sont perçus comme des étapes positives dans la recherche d'une solution à la crise sécuritaire qui sévit dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans l'est de la RDC.

 

Des défis persistants sur le terrain

 

Cependant, la réalité sur le terrain contraste avec les efforts diplomatiques. Bien qu'une nouvelle réunion soit prévue début août aux États-Unis pour faire le suivi de l'accord de Washington, la mise en œuvre de la déclaration de principes signée à Doha piétine.

 

Près de dix jours après la signature, les mesures de confiance, pourtant considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers en vue d'un accord de paix global, ne se sont pas concrétisées. Ce blocage fait peser des risques réels sur la suite du processus, alors que le chronogramme initial prévoyait une reprise des discussions sur un accord de paix au plus tard le 8 août 2025, avec une signature prévue le 17 août. Ces négociations s'inscrivent dans le cadre de l'Accord de paix entre la RDC et la République du Rwanda, signé à Washington le 27 Juin 2025.

 

Le sommet extraordinaire EAC-SADC sera donc crucial pour insuffler une nouvelle dynamique et garantir une coordination efficace des efforts de paix, face aux défis persistants sur le terrain et à la complexité du contexte régional. L'enjeu est de taille : consolider les avancées diplomatiques et traduire les engagements en actions concrètes pour ramener la paix et la stabilité dans l'est de la RDC.

 

 

La rédaction

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