RDC : Un an de prison ferme pour François Beya, accusé de complot contre Tshisekedi

Trois ans après son arrestation, le procès de François Beya, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, touche à sa fin. Accusé de "complot contre la vie ou la personne du chef de l'État" et d'"outrage" au président, François Beya, figure influente des cercles sécuritaires congolais, pourrait bientôt voir son calvaire judiciaire prendre fin.

 

Le Ministère public a requis une peine d'un an de prison ferme contre lui et ses quatre coaccusés (trois officiers et un ancien collaborateur). Toutefois, un revirement inattendu du procureur militaire la semaine dernière laisse entrevoir la possibilité d'un acquittement.

 

En effet, le procureur militaire, connu pour sa tenacité depuis le début de l'affaire, a surpris l'audience en requérant une peine étonnamment clémente : douze mois de prison contre François Beya, dont six avec sursis. Une peine considérée comme légère par de nombreux observateurs judiciaires, qui y voient un signe avant-coureur d'un possible acquittement. D'autant plus que les cinq prévenus, initialement en détention, ont été remis en liberté. François Beya, quant à lui, réside en France depuis son évacuation pour raisons de santé en août 2022.

 

Pour justifier ce revirement, le procureur militaire a invoqué des circonstances atténuantes liées à l'âge avancé et à l'état de santé de François Beya. Une argumentation que les avocats de la défense ont balayée d'un revers de main.

 

La défense plaide l'acquittement et dénonce un complot

 

Lors des plaidoiries, les avocats de la défense, menés par Me Jeanot Bukoko, ont rejeté le réquisitoire du procureur, soulignant que les circonstances atténuantes ne peuvent être prises en compte que si l'infraction est établie. Or, selon eux, les faits reprochés à leur client ne sont pas avérés. Ils ont donc plaidé pour son acquittement pur et simple.

 

"C'est plutôt notre client qui a été victime d'un complot et non le président", a déclaré Me Bukoko, dénonçant une manipulation orchestrée contre François Beya.

 

Le procureur militaire a requis la peine la plus lourde (18 mois) à l'encontre d'un colonel de l'armée, ancien collaborateur de François Beya. Les avocats de la défense auront l'occasion d'exposer leurs plaidoiries aux magistrats militaires ce jeudi, lors de la dernière audience du procès.

 

La rédaction

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