À l'Université de Lubumbashi (UNILU), la traditionnelle cérémonie de collation des grades académiques connaît un tournant majeur. Dans un communiqué officiel publié le 15 août 2025, le Secrétaire général académique, Jean-Marie Dikanga Kazadi, a annoncé une réforme symbolique : le port de la toge est désormais réservé aux diplômés de Master 2 et aux finalistes de la Licence ancienne formule.
Les étudiants de Licence 3 du système LMD (Bac+3), bien qu'ayant validé un cycle complet, ne prennent plus part à la cérémonie solennelle avec la toge académique. Ils présentent leurs résultats directement au sein de leurs facultés, sous la supervision des Doyens et Directeurs d'écoles, vêtus uniquement d'épitoges symboles allégés de la reconnaissance universitaire.
Une décision que le Rectorat présente comme stratégique, destinée à marquer la distinction entre les différents niveaux du parcours universitaire. Officiellement « de stricte observance », elle suscite néanmoins un débat au sein de la communauté estudiantine.
Si certains y voient une volonté de revaloriser les études de deuxième cycle, d'autres dénoncent une forme de déconsidération des diplômés de Licence, dont les efforts et la réussite seraient symboliquement minimisés.
À l'UNILU, cette réforme redéfinit la perception même du mérite académique, et pourrait faire école dans d'autres institutions publiques. En attendant les modalités pratiques à venir, une chose est sûre : la toge, elle, devient un privilège réservé aux plus hauts niveaux de l'enseignement supérieur.
Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi