Sécurité aéroportuaire et environnement : L’ONU lance le projet FIRE pour éliminer les mousses anti-incendie toxiques en Afrique

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont annoncé le lancement du projet FIRE (Fortifying Infrastructure for Responsible Extinguishment), une initiative ambitieuse visant à éliminer progressivement l’utilisation de mousses anti-incendie contenant des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), aussi appelées « produits chimiques éternels », dans plusieurs aéroports stratégiques africains.

 

Les pays ciblés par cette transition sont l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigéria et l’Afrique du Sud. Ces cinq États figurent parmi les hubs aériens majeurs du continent.

 

Doté d’un budget de 82,5 millions de dollars, dont 10 millions de dollars financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et 72,5 millions de cofinancement par des partenaires, le projet FIRE ambitionne d’introduire des alternatives plus sûres, tout en garantissant l’efficacité des interventions d’urgence dans les infrastructures aéroportuaires.

 

Pour Anil Sookdeo, expert principal des produits chimiques au FEM, ce projet constitue « un exemple de la manière dont l’action sectorielle peut transformer les chaînes de valeur mondiales en faveur d’une élimination des substances dangereuses ». Il espère également qu’il « servira de modèle pour une adoption généralisée de mousses sans PFAS dans le secteur aérien ».

 

Sheila Aggarwal-Khan, directrice de la Division Industrie et Économie du PNUE, souligne que cette transition prouve que « la protection de la santé et de l’environnement peut parfaitement coexister avec la rentabilité opérationnelle des aéroports ».

 

Les PFAS, réputés pour leur persistance dans l’environnement et leurs effets nocifs sur la santé humaine, sont de plus en plus bannis à travers le monde. Le projet FIRE place donc le continent africain à l’avant-garde d’une réforme environnementale cruciale pour la sécurité aérienne et la santé publique.

 

La rédaction

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