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Société : Pourquoi célébrer les fêtes de Noël et du Nouvel An plutôt que la vie quotidienne ?

Par Nathan Kumba

Il est fréquent que certaines personnes accordent une importance particulière aux fêtes de fin d’année, comme Noël et le Nouvel An, tout en négligeant les petites joies que la vie quotidienne peut offrir. Ce phénomène soulève de nombreuses interrogations : pourquoi ces moments spécifiques suscitent-ils un tel engouement, alors que les aspects quotidiens de notre existence semblent parfois relégués au second plan ? Est-ce que tous les Congolais réfléchissent ainsi ?

Ces questions ont poussé Congopresse.net à explorer plus en profondeur les valeurs sociétales et la manière dont l’homme congolais choisit de célébrer son existence.

Le penseur Israël Mateta ne mâche pas ses mots lorsqu’il affirme que, pour l’homme noir, les jours de fêtes sont souvent perçus comme plus importants que les autres jours de l’année.

« Généralement, une année compte 365 jours, dont deux sont réservés pour les fêtes de Noël et du Nouvel An. Pourtant, vous remarquerez que les gens font d’énormes sacrifices, parfois démesurés, pour bien célébrer ces deux fêtes. Le divertissement, l’ambiance et la distraction sont des aspects que l’homme noir, en particulier les Congolais, privilégie au détriment d’autres priorités. Il n’est pas rare de voir des personnes économiser ou même emprunter de l’argent pour organiser des festivités qui dépassent leurs moyens », a-t-il expliqué.

Israël Mateta poursuit en évoquant l’influence socioculturelle et environnementale :

« C’est un problème de perception et de pression sociale. Si je ne célèbre pas ces fêtes selon les standards attendus, on risque de me juger ou de me considérer comme pauvre. Pour éviter cela, beaucoup se forcent à « bien fêter », parfois au-delà de leurs capacités financières. Certains agissent comme si le temps s’arrêtait pendant ces jours-là. Il est important de célébrer une nouvelle année, mais la manière dont cela est fait en Afrique noire est très différente de celle des Occidentaux ou des Américains. Ici, on glorifie ces jours de façon excessive, alors qu’il serait bénéfique de savourer chaque jour de l’année avec gratitude, tant que la vie nous est accordée ».

De son côté, Christian Malele exprime une vision divergente. Il insiste sur le caractère universel des fêtes de Noël et du Nouvel An, soulignant qu’elles ne concernent pas uniquement la communauté congolaise.

« Les Congolais ne sont pas les seuls à accorder une grande importance à ces fêtes. Ces célébrations sont universelles. Elles permettent à des populations du monde entier de se rassembler, que ce soit en famille ou avec des proches ».

S’agissant du contexte congolais, il ajoute : « Dire que les Congolais privilégient ces fêtes au détriment des autres jours est une généralisation incorrecte. Les Congolais se battent quotidiennement pour subvenir à leurs besoins essentiels, tels que la nourriture ou le loyer. Ces fêtes marquent simplement des moments exceptionnels où l’on peut se détendre et profiter de la vie en famille ».

Christian Malele conclut en rappelant l’importance de ces moments pour renforcer les liens familiaux et amicaux :

« Le but principal de ces fêtes, surtout celle du Nouvel An, est de partager des moments précieux avec nos proches ».

Face à ces points de vue variés, il est important d’encourager les Africains, et plus particulièrement les Congolais, à accorder une réelle valeur à chaque jour de leur existence. Les fêtes de fin d’année sont certes des moments spéciaux, mais elles ne doivent pas occulter l’importance des efforts et des victoires quotidiennes. Ainsi, célébrons la vie dans son ensemble, non seulement pendant les fêtes, mais aussi dans les défis et les petites réussites du quotidien.

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