Le syndicat des travailleurs de la Société nationale des hydrocarbures (SONAHYDROC) dénonce des contrats mafieux signés par le comité de gestion. C’est ce que renseignent des documents à la disposition de CONGOPRESSE.NET et dans une lettre adressée au Chef de l’Etat depuis le 20 Juin 2020 par ce syndicat.
D’après les révélations fracassantes desdits documents, plusieurs contrats mafieux ont été signés par l’équipe de gestion de la SONAHYDROC sans passer par la Direction générale de contrôle des marchés publics. Ces contrats ont été signés avec des sociétés pétrolières partenaires notamment : LOG SARL, FRAGGEO, Ledya Oil & Gas. Après analyse des protocoles d’accord signés avec des sociétés précitées, le syndicat relève des points ci-après :
« Les signataires dudit protocole d’accord au contour flou n’ont reçu aucune autorisation préalable de la Direction générale de contrôle des marchés publics, pour une autorisation de la signature d’un marché de gré à gré. Pour justifier la contrepartie du financement de LOG SARL, ce protocole d’accord fait référence, en son article 5, à une loi N°12/012 du 01 Aout 2015 portant régime générale des hydrocarbures : en lieu et place de la vraie loi n°15/012 du 1er Aout 2015 », affirme la même source.
Cependant, ce syndicat fait encore comprendre que « le protocole d’accord incriminé ne porte ni la date ni le lieu de sa signature, alors qu’en son article 7, il est stipulé que sa validité court dès sa signature. Celui est signé avec la mention P.O par Louis Gérard VUNUNU di MAKWALA, Directeur général adjoint de la SONAHYDROC SA, alors qu’il a pleinement qualité d’engager la société en l’absence du Directeur général, conformément aux dispositions de l’article 27 alinéa e des Statuts coordonnées de la SONAHYDROC SA, souligne-t-on. Et de soutenir : « nous ne sommes pas convaincus de l’absence du Directeur Général lors de la signature dudit protocole accord sauf avis contraire et probant ».
Au sein de cette société, poursuit le même document, depuis l’arrivée de l’équipe de gestion en 2017, des arriérés ne font qu’augmenter et c’est près de 500 familles qui endurent des souffrances dans toutes les provinces de la République démocratique du Congo.
Le syndicat appelle à cet effet, l’intervention des autorités du pays afin de se saisir cette affaire pour que les travailleurs soient rétablis dans leurs droits. Il regrette que les intérêts de la république ne soient pas la priorité des dirigeants de la SONAHYDROC.
Dieumerci Matondo / GHM