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Sud-Kivu : Suspension des activités académiques à Bukavu en raison de la situation sécuritaire

Par David Ekutshu

Les universités de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, suspendent toutes les activités académiques à partir de ce vendredi 7 février, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette province de l’est de la RDC. Cette décision, prise par la communauté universitaire, ne précise pas encore la date de reprise, comme indiqué dans un communiqué du comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique (UEA) de Bukavu.

« Le comité de gestion de l’Université Évangélique en Afrique, prenant en compte la dégradation continue de la situation sécuritaire ainsi que la psychose qui règne actuellement au sein de la population, informe l’ensemble de la communauté universitaire que, faute d’un environnement de travail adéquat, les activités académiques sont suspendues », peut-on lire dans cette note.

Depuis le début de la semaine, des mesures de précaution sont prises à Bukavu, une ville de plus d’un million d’habitants, à la suite de la conquête de Goma, dans le Nord-Kivu voisin, fin janvier. Cette prise a été le résultat d’une bataille opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Malgré le cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23 le lundi 3 février 2025, les rebelles semblent désormais viser la province du Sud-Kivu.

Depuis mercredi dernier, les hommes de Corneille Nangaa, coordonnateur de la plateforme Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, ont pris le contrôle de la localité de Nyabibwe, située dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, après de violents combats avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). La présence du M23 n’est plus qu’à une centaine de kilomètres au nord de Bukavu, ce qui alimente l’inquiétude de la population.

En attendant le sommet conjoint SADC-EAC prévu ce samedi en Tanzanie, qui portera sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC afin de tenter de mettre fin aux hostilités par la voie diplomatique, l’AFC poursuit son offensive. Lors de son premier meeting à Goma, jeudi 6 février, Corneille Nangaa et son équipe ont affiché leur volonté d’étendre leur influence jusqu’à Kinshasa, la capitale du pays.

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